Au nom du collectif d'édition Crise & Critique, Merci à toutes celles et tous ceux qui nous ont apporté leur soutien !
N'hésitez pas à faire suivre notre appel à vos amis et contacts qui pourraient être intéressés.
S'abonner, c'est nous soutenir !
ABONNEMENT DE SOUTIEN AUX ÉDITIONS CRISE & CRITIQUE
52 euros pour 3 ouvrages
Dans une société habituée depuis longtemps à l'acceptation passive de tous, où les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle, il est évident que ce que nous devons accomplir aujourd'hui est la critique impitoyable de tout ce qui existe.
Les éditions Crise & Critique vous proposent de vous abonner à son catalogue 2019 pour la somme de 52 euros. En échange vous recevrez les trois premières publications en avant-première de leur sortie en librairie.
Pour l'étranger, nous pouvons également vous envoyer pour l'Europe, les 3 ouvrages, pour 65euros (pour d'autres continents, nous contacter)
Ce soutien est indispensable afin de pérenniser notre activité éditoriale.
Les éditions Crise & Critique sont diffusées et distribuées par Hobo-diffusion et Makassar
N°1 de la revue Jaggernaut. Crise et critique de la société capitaliste-patriarcale (432 pages, mise en vente le 26 avril 2019)
*
Alastair Hemmens, Ne travaillez jamais. La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord (280 pages, ouvrage traduit de l’anglais par Ouvrage traduit de l’anglais par Bernard Gilles, Nicolas Gilissen, Françoise Gollain, Richard Hersemeule, William Loveluck, Jeremy Verraes. Mise en vente le 14 juin 2019)
*
Roswitha Scholz, Le Sexe du capitalisme. « Masculinité » et « féminité » comme piliers de la modernité (280 pages, recueil d’articles traduit de l’allemand par Stéphane Besson, Heike Heinzmann et Johannes Vogele. Mise en vente en octobre 2019).
Pour souscrire à l’abonnement vous pouvez joindre votre règlement par chèque à l’ordre de l’association Crise et Critique ou par versement bancaire (voir indications ci-dessous), en nous indiquant par voie postale ou par courriel :
- votre nom,
- Prénom
- et adresse de livraison,
afin que nous puissions vous envoyer les ouvrages au fur et à mesure de leur parution (les frais de port sont compris dans l’abonnement ; pour toute livraison hors de France, nous contacter pour les frais de port).
Éditions Crise & Critique
BP n°90054 81027 Albi cedex 9
criseetcritique@gmail.com
Par versement bancaire :
Association Crise & Critique
IBAN : FR76 1940 6370 3767 1637 3389 478
BIC : AGRIFRPP894
***
DON A L’ASSOCIATION CRISE & CRITIQUE
Ayant pour fondement la critique de la valeur et la critique de la valeur-dissociation élaborées par Krisis et Exit !, les Éditions Crise et Critique et la revue Jaggernaut, ont pour finalité de diffuser et prolonger ce noyau au moyen d’une élaboration théorique et analytique propre.
Le projet est double. D’un côté, nous faire les « passeurs » dans le monde francophone de la critique de la valeur, en nous organisant collectivement pour faire paraître davantage de traductions. Il s’agira de publier un grand nombre de traductions d’articles parus en allemand dans Krisis et Exit ! de Robert Kurz, Ernst Lohoff, Roswitha Scholz, Norbert Trenkle, Justin Monday, Claus Peter Ortlieb, Karl-Heinz Lewed, etc. ou d’ouvrages de Robert Kurz et de Roman Rosdolsky, pour les rendre enfin disponibles au lecteur francophone, mais également d’être un pont avec le monde lusophone, en publiant des traductions de textes portugais venant du milieu wertkritik brésilien/portugais qui constitue aujourd’hui une branche propre, riche et stimulante, avec des auteurs majeurs comme Nuno Machado, Bruno Lamas, Robson de Oliveira, Maurilhio Botelho, Fabio Teixeira Pitta, Joelton Nascimento, Marcos Barreira, Daniel Cunha, etc.
D’autre part, les éditions et la revue veulent également prolonger le noyau de la critique de la valeur au moyen d’une élaboration théorique et analytique propre, en constituant une branche francophone « autonome », en publiant des articles et essais d’auteurs francophones, comme Anselm Jappe, Johannes Vogele, Clément Homs, Benoît Bohy-Bunel, etc.
Toute personne qui souhaite soutenir activement notre activité éditoriale, lourde en traduction, peut faire un don à l’association Crise et Critique qui est le support des éditions éponymes et de la revue Jaggernaut. Il en va de la réussite de tout ce projet élaboré dans les conditions difficiles qui sont faites à la critique intransigeante de cette société. Dans notre nage à contre-courant, votre aide est indispensable.
L’association a reçu la mention d’intérêt général et à ce titre vos dons peuvent être défiscalisés sur les impôts sur le revenu à hauteur de 66% de leur montant.
Le chèque est à remplir à l’ordre de l’association Crise et Critique ; on peut l’envoyer à l’adresse suivante :
Éditions Crise & Critique,
BP n°90054 81027 Albi cedex 9
Pour que nous vous envoyions par courrier un reçu au titre de don à l'association, ne pas oublier de nous indiquer votre nom, prénom et adresse postale.
Par versement :
Association Crise & Critique
IBAN : FR76 1940 6370 3767 1637 3389 478
BIC : AGRIFRPP894
Le collectif des éditions Crise & Critique
***
Jaggernaut /n°1
Crise & critique de la société capitaliste-patriarcale
Il y a de bonnes raisons pour se sentir révolté, indigné, angoissé face à l’état du monde, et à chaque moment les médias en apportent des nouvelles. Quant aux causes plus profondes de ce qui nous arrive, on en parle beaucoup moins sur le marché des opinions. Comprendre ces causes est pourtant la première condition pour un agir qui ne s’épuise pas dans l’immédiat. Ce qui manque, et qui manque cruellement, c’est la théorie, des efforts cohérents pour comprendre la réalité à travers une théorie. Le capitalisme ne se réduit pas au néo-libéralisme et à la finance. La « critique de la valeur », inspirée par Marx mais sans s’y limiter, procède d’une critique radicale du travail et de l’argent, de la marchandise et de la valeur marchande, de l’Etat et du patriarcat, du sujet moderne et des idéologies de crise.
Les articles de Jaggernaut – originaux ou traduits – analysent autant les problèmes théoriques de fond que les formes concrètes de la crise de la société.
Éditorial du collectif Jaggernaut : “Make Critical Theory great again”
DOSSIER : L’anticapitalisme tronqué, lieu de fusion du populisme transversal
Norbert Trenkle Lutte sans classes. Pourquoi le prolétariat ne ressuscite pas dans le processus de crise
Mark Loeffler Populistes et parasites. Sur la logique des populismes productifs
Clément Homs Les « chiens du peuple » et du capital. Populisme de construction et populisme de crise dans la dynamique du capitalisme
William Loveluck « Populisme économique ». Néo-nationalisme et souverainisme de crise à l’heure de l’épuisement du capital fictif
VARIA
Roswitha Scholz Le patriarcat producteur de marchandises. Thèses sur « capitalisme et rapport de genre »
Anselm Jappe Un concept difficile. Le fétichisme chez Marx
Robert Kurz Théorie & pratique. Critique de la vision tronquée de la pratique et de la théorie
Karl-Heinz Lewed Apothéose de l’universalisme. L’islamisme comme fondamentalisme de la forme sociale moderne
Benoît Bohy-Bunel Nietzsche en question. Pourquoi Nietzsche n'est pas soluble dans une critique émancipatrice de la modernité
Frederico Lyra de Carvalho A propos de Paulo Arantes, Le temps nouveau du monde
Jaggernaut est à l’origine le nom du char processionnel de la déesse hindoue Vichnou. « Le culte de Jaggernaut », écrit Marx, « comprenait un rituel très pompeux et donnait lieu à un déchaînement du fanatisme qui se manifestait par des suicides et des mutilations volontaires. Les jours de grandes fêtes religieuses, des fidèles se jetaient sous les roues du char portant la statue de Vichnou-Jaggernaut ». Une métaphore, que Marx va employer à plusieurs reprises en parlant des êtres humains jetés « sous les roues du Jaggernaut capitaliste », afin de pointer la dimension sacrificielle, fétichiste et destructrice du capitalisme.
Se voulant une passerelle entre les mondes germanophone, lusophone et francophone (au travers de nombreuses traductions), Jaggernaut constitue la première revue en Français liée au courant international de la « critique de la valeur ». Animée par un collectif d’auteurs et de traducteurs, cette revue comprend un dossier sur une thématique d’actualité et un « Varia ».
Ne travaillez jamais
La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord
Alastair Hemmens
Préface d’Anselm Jappe
Qu'est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s’appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l'auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l’angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ». Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines.
Ouvrage traduit de l’anglais par Bernard Gilles, Nicolas Gilissen, Françoise Gollain, Richard Hersemeule, William Loveluck, Jeremy Verraes.
« De nos jours, l'adoration du ‘‘travail’’ semble presque aussi obligatoire que l'adoration de Dieu l'était dans les temps passés. D'autre part, il est également vrai qu'aujourd'hui, la " société du travail " est à court d'emplois et que ce qu'elle peut encore offrir est difficilement tolérable. Dans un tel contexte, la critique du travail est plus importante que jamais. L'excellent livre de Hemmens fournit un compte rendu très instructif et détaillé de la partie française de l'histoire de cette critique, de Fourier aux Situationnistes, et au-delà. Plus important encore, Hemmens ne se limite pas à une simple description de cet aspect peu connu de l'histoire intellectuelle moderne. Il fournit plutôt une analyse novatrice et approfondie des auteurs en question et souligne souvent les limites de leurs critiques respectives. Il le fait sur la base de la ‘‘critique de la valeur’’, une nouvelle lecture des catégories de base de Marx (y compris le travail). Le compte rendu exceptionnel de Hemmens sur cette nouvelle école de pensée fait en soi de ce livre une contribution importante aux débats contemporains sur le déclin du travail. Ne travaillez jamais ! Lisez plutôt ce livre » (Anselm Jappe, Accademia di Belle Arti di Sassari, Italie)
Alastair Hemmens est un auteur, chercheur et traducteur, qui vit à Cardiff, au pays de Galles.
Introduction. Théorie marxienne et critique du travail
Chapitre 1. Charles Fourier, le socialisme utopique et le « travail attrayant »
Chapitre 2. Paul Lafargue, les débuts du marxisme en France et le Droit à la paresse
Chapitre 3. André Breton, l’avant-garde artistique et la « guerre au travail » du surréalisme
Chapitre 4. Guy Debord, l’Internationale situationniste et l’abolition du travail aliéné
Chapitre 5. Le nouvel esprit du capitalisme et la critique du travail en France après Mai 68
Conclusion. Nouvelles de nulle part, ou une époque de repos
Le Sexe du capitalisme
« Masculinité » et « féminité » comme piliers de la modernité
Roswitha Scholz
Préface de Johannes Vogele
Il est souvent admis par beaucoup de critiques du capitalisme que celui-ci tend à abolir toutes les différences, qu’elles soient culturelles, générationnelles ou sexuelles. Le patriarcat serait un résidu précapitaliste voué à disparaître, parce qu’inadapté au capitalisme pleinement développé. Le capitalisme pourrait donc exister sans la suprématie du mâle blanc, occidental et hétérosexuel. Le marxisme traditionnel ainsi que le mouvement ouvrier et la gauche n’ont jamais considéré que le rapport entre les genres était fondamental. Quand ils le prenaient en considération, l’oppression des femmes était pour eux un dérivé – une « contradiction secondaire » - de l’oppression en général, qui était voué à disparaître avec elle. D’autres, comme certains courants féministes, voient le patriarcat comme un système quasi ontologique de l’exploitation, dont le capitalisme ne serait que la dernière adaptation. En Allemagne, Roswitha Scholz a développé à partir des années 1990, – d’abord dans la revue Krisis et aujourd’hui dans la revue Exit ! – une conception du capitalisme comme système fondamentalement basé sur le rapport social asymétrique entre les genres. Sans vouloir prétendre que les sociétés pré- ou non capitalistes ont connu des rapports égalitaires entre hommes et femmes, elle définit le capitalisme comme une forme sociale déterminée par la scission sexuelle entre le « masculin » et le « féminin », ce qu’elle appelle la « valeur-dissociation ».
En rassemblant les plus importants articles de la théoricienne Roswitha Scholz, ce recueil présente pour la première fois les écrits sur la théorie de la valeur-dissociation forgée par cette auteure. Ecrits qui s’attachent à réfléchir au-delà des féminismes de l’égalité et de la différence comme du marxisme traditionnel d’affirmation et du maintien du travail, le lien entre capitalisme et patriarcat moderne.
Préface de Johannes Vogele
- La valeur c’est le mâle. Thèses sur la socialisation-valeur et le rapport entre les sexes
- Le patriarcat producteur de marchandise. Thèses sur « capitalisme et rapport de genre »
- Remarques sur les notions de « valeur » et de « valeur-dissociation »
- Le tabou de l’abstraction dans le féminisme. Comment on oublie l’universel que représente le patriarcat producteur de marchandises
- La nouvelle critique sociale et le problème des différences : Disparités économiques, racisme et individualisation postmoderne. Quelques thèses au sujet de la valeur-dissociation à l’ère de la mondialisation
- Towards a big theory, but not in usual way. Remarques au sujet du gender, du queer, du néo-féminisme, de la crise fondamentale et de l’actuelle renaissance de Marx du point de vue de la critique de la valeur-dissociation
- Théorie de la dissociation sexuelle et théorie critique d’Adorno
- Féminisme – Capitalisme – Economie – Crise. Objections de la critique de la valeur-dissociation à l’encontre d’un certain nombre d’approches que propose aujourd’hui la critique féministe de l’économie
- Marie, étends ton manteau. Production et reproduction à l’heure du capitalisme en crise
Ex-membre de la revue allemande Krisis, Roswitha Scholz participe depuis 2004 avec Robert Kurz, Claus Peter Ortlieb, etc. à la revue Exit !. Ses réflexions portent sur la domination patriarcale et s’inscrivent dans le courant de pensée de la critique de la valeur-dissociation.Elle est notamment l’auteur de Le sexe du capitalisme. Théories féministes et métamorphose postmoderne du patriarcat, 2000.
Recueil traduit de l’allemand par Stéphane Besson, Heike Heinzmann et Johannes Vogele