« La seule alternative à la participation parlementaire ‘‘ de gauche ’’, c’est sans doute la lutte sociale extraparlementaire pour les besoins matériels et culturels en tant que résistance à la baisse brutale du niveau de civilisation »
Robert Kurz, Vies et mort du capitalisme, p. 154 (éditions Ligne, 2011).
« La tâche de la critique catégorielle sera d’identifier par l’analyse ces différents potentiels d’exclusion qui s’enchevêtrent de façon complexe et d’y faire face. Cela ne peut aboutir que si la critique parvient à faire comprendre qu’au-delà des catégories capitalistes [travail, argent, marchandise, forme-valeur, survaleur, travail abstrait, Etat…], il est facile de satisfaire les besoins élémentaires de tout le monde »
Robert Kurz, Vies et mort du capitalisme, p. 157.
« Ce qui ‘‘ s’effondre ’’ à travers les formes d’évolution de la crise, c’est la capacité du capital à se reproduire socialement. Mais ce qui ne s’écroule pas de soi-même, ce sont les formes de conscience constituées par le capital ou ‘‘ formes objectives de pensée ’’ (Marx). Dans la mesure où la limite historique du capitalisme est atteinte, on voit naître une très forte tension entre l’absence de possibilité de poursuivre la valorisation réelle et la conscience générale qui a intériorisé les conditions d’existence capitalistes et qui ne peut (ou ne veut) s’imaginer autre chose que de vivre dans ces formes. Notre tâche, difficile, c’est de dissoudre cette tension dans le processus de résistance à la gestion de la crise, si nous ne voulons pas que le capitalisme s’achève par une catastrophe mondiale »
Robert Kurz, Vies et mort du capitalisme, p. 94.
« On a assisté à la naissance de la simulation de la valorisation par le gonflement du capital fictif. Mais, contrairement aux époques antérieures du capitalisme, il n’y a pas eu de dévalorisation rapide du capital-argent non substantiel, ce qui aurait donné lieu à une nouvelle accumulation réelle. Au lieu de cela est né, faute de nouvelles possibilités de valorisation réelle, un enchevêtrement sans précédent entre bulles financières et conjoncture. Les ‘‘ valeurs fictives ’’ ne restèrent pas au ciel de la finance mais furent transférées pour longtemps, et dans des proportions toujours plus grandes, dans ce qui apparaissait comme l’économie réelle. Ainsi naquit cette fameuse croissance ‘‘ poussée par la finance ’’ qui semblait défier les lois économiques du capitalisme et permit, au sein de la conjoncture de déficit, une vague de hausses sans fondements réels. Le chômage de masse augmentait, mais restait dans des limites relatives car, simultanément, la conjoncture de déficit faisait naître en quelque sorte des ‘‘ emplois fictifs ’’ qui se nourrissaient des bulles financières sans substance »
Robert Kurz, Vies et mort du capitalisme, p. 95.
Voir aussi la nouvelle « Chaîne YOUTUBE autour de la critique de la valeur »
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