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Parution ce vendredi 13 janvier en librairie (France, Suisse, Belgique)

Robert Kurz

L'Honneur perdu du travail

Le Socialisme des producteurs comme impossibilité logique

Préface de Bruno Lamas

Traduit de l'allemand par Matthieu Galtier et Kazem Huber

Editions Crise & Critique - Collection Au coeur des ténèbres

Diffusion-distribution : Hobodiffusion/Makassar

(commande de l'ouvrage sur tous continents, frais de port gratuits sur Editions Crise & Critique)

« Qui ne travaille pas ne mange pas ‒ voilà le commandement pratique du socialisme », écrivait Lénine. « La civilisation n’a pas de place pour les oisifs », a surenchéri Henry Ford. Il n’est pas difficile de voir que ces déclarations sont, en réalité, de véritables menaces de mort. On pourrait y ajouter d’innombrables autres déclarations tout aussi sinistres, qui montrent sans ambiguïté que l’ancien bloc socialiste de l’Est et les sociétés capitalistes de l’Ouest, malgré toutes leurs différences plus ou moins grandes, n’étaient en réalité que deux variantes d’une seule et même forme sociale fondamentale qui, bien qu’en décomposition, est toujours la nôtre : la « société de travail ».

Dans ce texte pionnier écrit à l’automne 1989 alors que des milliers d’Allemands fuyaient le socialisme réel, Robert Kurz a souligné l’urgence d’une reprise des catégories fondamentales de la critique de l’économie politique de Karl Marx (marchandise, valeur, travail abstrait, fétichisme, etc.) et de les approfondir radicalement à la lumière de la nouvelle situation historique : le capitalisme ne doit plus être critiqué du point de vue du travail, le travail doit devenir l’objet de la critique elle-même. Cet essai est, en quelque sorte, la première systématisation de cette perspective qui commençait alors à se dessiner. La « critique catégorielle » du travail est non seulement une des exigences fondamentales de la critique du capitalisme, mais aussi une condition de l’émancipation humaine des rapports fétichistes, sous peine de plonger dans la barbarie mondiale.

À cette fin, l’auteur analyse en détail les catégories « travail » et « échange », tout en esquissant certaines des idées qu’il explorera au cours des décennies suivantes : la question du « double Marx » ; la critique du sujet, c’est-à-dire la compréhension de la subjectivité ici comme une forme sociale historiquement spécifique de la société marchande ; la critique des Lumières, comprises comme l’expression idéologique légitimant l’ordre social du capitalisme ; la critique de l’argent en s’opposant frontalement aux critiques idéologiques petites-bourgeoises ; la question de la crise écologique, déjà pensée en lien avec l’indifférence destructrice du fétichisme du travail abstrait.

Table des matières

Préface de Bruno Lamas

Robert Kurz. Remarques préliminaires

Chapitre 1. L’ ontologie du travail 
Le travail comme catégorie réelle comprend déjà le « non-travail »
Le travail comme fin en soi irrationnelle
Le travail comme processus objectif de destruction du monde
Chapitre 2. La catégorie de l’échange

 

Tag(s) : #Parutions & Bibliographie
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