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Les « catastrophes socio-naturelles »

et le nouveau mouvement de protection du climat

Thomas Meyer

 

   Moins le mode de production et de vie capitaliste est mis en cause et critiqué radicalement, plus le déni du problème et le refoulement de la réalité s’installent et conduisent au fait que l’existence humaine elle-même apparaît comme un problème. On identifie le capitalisme à une constante anthropologique en le considérant comme un fait inéluctable de la nature, de sorte qu’il semble plus réaliste de faire disparaître l’homme lui-même plutôt que d’affronter le constat qu’il faut mettre fin à la production de la richesse abstraite. Sans une compréhension et une critique de la forme de la constitution du social, un traitement idéologique de la crise, en raison de l’érosion et de la barbarisation de la socialisation sous la forme de la valeur-dissociation, fera naître de telles barbaries.

1.

   La propagation rapide du mouvement pour la protection du climat dans le monde entier est remarquable. Il est également remarquable de constater la haine dont ce mouvement fait en partie l’objet, notamment en ce qui concerne Greta Thunberg. Le sujet bourgeois en crise ne veut tout simplement pas admettre que son mode de vie capitaliste est devenu insoutenable. Même la plus petite modification des paramètres fait enrager le « citoyen concerné ». Ainsi, le mouvement climatique n’est pas perçu comme une occasion ou une opportunité de réflexion. Au contraire, cela est tué dans l’œuf par des « réactions défensives hystériques ». La « masculinité toxique » se déverse dans d’innombrables commentaires haineux et dans des contre-mouvements aussi absurdes et complètement réactionnaires que les « Fridays for Hubraum »[1] (qui comptent actuellement environ 500 000 membres[2]). Ceux qui voient leur grosse voiture comme une extension de leur bite se sentent apparemment symboliquement castrés par une adolescente. 

Bien que le changement climatique soit devenu indéniable, il est obstinément nié par les populistes et les radicaux de droite (comme Donald Trump et Beatrix von Storch[3]). Même lorsqu’ils ne le nient pas catégoriquement, ils nient la responsabilité humaine au changement climatique ou affirment qu’il n’y a rien à faire de toute façon[4]. Les apologistes du capitalisme pris d’une folie destructive n’ont apparemment que la « liberté de mourir » à offrir. Naturellement, ils rejettent également toutes les mesures contre le changement climatique, aussi superficielles et insignifiantes soient-elles. Ou bien ils s’efforcent de protéger l’environnement au lieu de protéger le climat[5]. La protection de l’environnement en tant que « sécurité intérieure », bien sûr. La sécurité intérieure, en tant que défense raciste contre tout ce qui ne correspond pas à l’image ethnocentrique (völkisch), inclut la défense contre les réfugiés (climatiques) en tant que « mesure de protection du climat ». Il en découlerait d’autant plus un impérialisme d’exclusion avec davantage de construction de murs et d’ordres de tirer pour tuer. Même si, ces dernières années, les fascistes n’ont pas réussi à prendre pied dans le nouveau mouvement écologiste (par exemple lors des manifestations autour de la forêt de Hambach, avec l’alliance « Ende Gelände »), cela ne signifie pas que cela continuera à rester le cas[6]. Les efforts venant de la droite pour (re)formuler la « protection de l’environnement » le montrent clairement, notamment par la fondation de nouvelles revues écologistes de droite[7].

2.

   Il semble un peu étrange que les Fridays for Future, en dépit de toute cette haine, reçoivent beaucoup de soutien de tant de côtés. À première vue, cela suggère qu’ils ne provoquent pas vraiment de scandales significatifs pour le moment : « Une résistance qui ne provoque pas de résistance n’est pas une résistance », comme l’a dit Gerhard Stapelfeldt. Selon ce dernier, les récentes manifestations en faveur du climat relèvent davantage d’une rébellion conformiste : « dans tous les cas, la lutte contre le changement climatique est menée de manière socialement et économiquement conforme. La protestation actuelle est fondée sur ce conformisme ‒ c’est pourquoi elle est facilement accessible et ouverte, c’est pourquoi les gouvernements, les parlements et les partis n’en finissent pas d’inviter les participants aux protestations » (souligné dans l’original).          

   Comme le souligne Stapelfeldt, les manifestants sont tous des personnes qui ont grandi sous le néolibéralisme, il est donc logique que les manifestations aient un caractère « privatiste » et fassent preuve d’un « analphabétisme social » : on parle de crise climatique aux Fridays for Future, mais pas de crise de la société capitaliste. Ils appellent les responsables politiques à accorder enfin aux résultats de la recherche scientifique sur le climat l’attention qu’ils méritent et à agir en conséquence. Mais on ne se demande pas pourquoi, malgré toutes les connaissances, toutes les promesses, les sommets sur le climat, etc., rien d’efficace ne se produit depuis des décennies[8].

   Il est vrai que les Fridays for Future soulignent en partie qu’une fixation sur l’individu et ses habitudes de consommation est insuffisante, puisque l’individu n’a nullement le libre choix[9]. Cependant, réduire ce mouvement à un « protestantisme individualiste de la durabilité » (comme on le voit clairement chez les économistes post-croissance tels que Niko Paech) passe à côté de leur véritable préoccupation centrale[10]. Il me semble donc correct de constater que les réflexions et les revendications des Fridays for Future s’inscrivent dans l’immanence capitaliste. Mais sur ce plan, des perspectives sont systématiquement développées pour l’ensemble de la société et sont considérées comme nécessaires (bien que la demande d’une tarification du CO2, par exemple, se soit depuis longtemps révélée être une absurdité totale). Néanmoins, il est  mis en avant, surtout dans le « discours public », « ce que l’individu peut faire » ou devrait faire, par exemple renoncer aux voyages en avion et à la viande[11]. Le social et surtout le mode de production ne sont pas mis en évidence par de tels appels. Cela découle de la cécité à l’égard de la forme prise par la société. On a l’impression que tout n’est qu’une question de « bonne technologie » et de « bonnes habitudes de consommation ». Cette pensée est particulièrement répandue dans les rangs des « Verts Olive »[12] qui ne veulent pas « secouer le capitalisme » mais seulement « le réguler et le verdir » (Hartmann). « Le mot magique est croissance verte ».

   Cependant, l’intérêt du public pour les Fridays for Future reste souvent sans répercussions. L’imminence de la catastrophe climatique est évoquée depuis des décennies[13], mais les mesures de protection du climat continuent d’être simulées ou bloquées comme auparavant. Toutes les mesures, aussi inadéquates soient-elles dès le départ, sont toujours désamorcées de manière à ce qu’elles s’évanouissent comme inefficaces. La « localisation » a toujours la priorité. « Si vous voulez protéger les emplois, vous ne pouvez pas tomber dans la sensiblerie quant aux dommages écologiques » (Hartmann). Le fabuleux « paquet de protection du climat » de la « coalition Groko-Haram » allemande (Martin Sonneborn) à l’automne 2019 a également montré que rien de sérieux ne doit être fait. Tout doit rester essentiellement comme cela est[14].

   Comme cela a déjà été formulé à plusieurs reprises dans le cadre de la WAK (critique de la valeur-dissociation), les protestations immanentes sont importantes : par exemple contre le démantèlement social, la folie de la hausse des loyers, le manque des effectifs soignants, etc. Dans certains cas, ils peuvent éventuellement prévenir une aggravation. S’ils restent dans l’immanence, ne remettant pas en question l’exigence de la profitabilité, etc., alors ils manquent la cible ou courent le risque de faire partie de la gestion de crise (voir par exemple Kurz, 2006, Böttcher, 2018 et Meyer, 2019). La situation est similaire avec les protestations contre le changement climatique. C’est une bonne chose de faire pression sur tous les régimes de gestion de crise, comme tente de le faire le mouvement pour le changement climatique, afin de les « pousser à une transformation écologique », « aussi incommode et non rentable que cela puisse être » (Thunberg).

   Ici, Greta Thunberg affirme que la rentabilité est à rejeter. L’objectif nécessaire est de préserver le monde comme étant digne d’être vécu. Le fait de se faire communiquer des calculs chiffrés, n’est donc pas une option. Cependant, la critique du mode de production capitaliste, du mouvement de la valorisation du capital, etc., ne joue guère un rôle significatif dans le mouvement de protection du climat. Toutefois, les Fridays for Future ne sont pas un mouvement homogène (au cours de l’année 2019, il s’est diversifié ; il s’agit essentiellement d’un mouvement de la classe moyenne, c’est-à-dire d’un mouvement des mieux lotis, mais ce n’est désormais plus « seulement » un mouvement d’étudiants). Il existe en effet des groupes (tels que Change for Future) qui revendiquent ou tentent une critique du capitalisme (il faut prendre en considération pourtant que cette critique du capitalisme ici est loin de pouvoir se présenter comme une critique radicale de la constitution-fétiche). Cependant, on ne peut pas dire que les positions critiques à l’égard du capitalisme soient essentielles pour le mouvement[15]. D'un côté, il est dit, par exemple, que la crise climatique ne peut être résolue dans le cadre du système économique actuel [16]. La question du système est donc posée. D'un autre côté, certains militants des Fridays for Future pensent qu'ils peuvent déterminer quelque chose d'essentiel en votant ou en étant élus [17]. Reste à savoir s'ils parviennent à brise l'immanence et à ne pas tomber dans l'affirmation ou l'opportunistem (voir Konicz, 2020)[18].

3. 

   Il est certainement judicieux de critiquer certains produits et habitudes de consommation et d’en arrêter la production. Mais il est problématique de s’arrêter là et de penser qu’il suffit d’abolir les sacs en plastique et les SUV (Sport utility vehicle) sans porter un regard critique sur le mode de production lui-même. Il ne s’agit en aucun cas d’un simple problème de « bonne » technologie. Il s’agirait surtout de mettre en avant la « contradiction entre la matière et la forme » (voir Ortlieb, 2020). Comme dans les débats antérieurs sur le véganisme ou le capitalisme vert, on ne se rend pas compte que même le capitalisme vert ou végan doit l’emporter dans la concurrence, de sorte que la « production durable », après tout, n’est pas si durable que cela ; surtout lorsque la demande solvable s’effondre et que les réglementations environnementales, etc., s’avèrent perturbatrices et dysfonctionnelles pour la poursuite de l’accumulation de capital. Le fait que les personnes disposant de revenus élevés dans les pays capitalistes du centre puissent s’approvisionner en toutes sortes de « produits écologiques » (et faire leurs courses dans leur SUV) ne doit pas faire oublier que cela n’est possible que parce que ces classes sociales font toujours partie des gagnants du marché mondial.

   Ainsi, si l’on affirme qu’il faut consommer moins de viande afin de réduire la destruction de la forêt tropicale pour la production de soja destiné à l’alimentation animale, pourquoi un effondrement de la demande de soja rendrait-il la production de soja moins destructrice lorsque celui-ci est cultivé pour l’alimentation humaine ? Les forêts tropicales continueraient alors à être détruites pour la production de tourteaux de soja ou de biocarburant. Une « critique » verte qui cible l’individu et qui s’attelle à se focaliser sur des biens de consommation individuels de façon « concrétiste », passe ainsi à côté de la destructivité du mode de production capitaliste. Sous les conditions capitalistes, un New Deal vert n’est qu’une autre illusion de vouloir se débarrasser de la destructivité du capitalisme sans en faire un problème et le surmonter.

   Un Green New Deal serait la même chose en verdâtre. La destructivité du capitalisme ne serait que modernisée. Si l’on se plaint de l’extinction des espèces, de l’agriculture industrielle et de la folie des voitures, il faut accorder une grande attention à la manière dont la nature est mutilée selon les critères d’exploitation capitalistes et à la manière dont elle est détruite comme le résultat de leur déploiement. Il est donc nécessaire de faire de la domination et de la destruction de la nature un enjeu et de remettre en question la réduction de la nature à une simple matière première. Ce faisant, il faut souligner le caractère profondément patriarcal de la domination de la nature par le capital, comme cela apparaît clairement dans la médecine reproductive, par exemple (voir Meyer, 2018). Cependant, ce lien n’est pas abordé dans le débat sur le changement climatique, car les Fridays for Future ne disposent pas d’une conception critique des sciences (naturelles) (voir Ortlieb, 2019).

   Robert Kurz a souligné qu’il n’est pas possible pour les humains, bien qu’étant des êtres naturels, de se comporter « harmonieusement » avec la nature, puisque les humains ne font pas « un » avec la nature. Le rapport à la nature consiste à entrer dans un métabolisme spécifique avec la nature, ce qui conduit, par ce biais même, à transformer la nature et donc à la changer elle-même (voir Kurz, 2002). La nature n’est donc pas quelque chose de statique. Une nature censée être vierge et intacte est un souhait projectif du sujet bourgeois qui ne peut pas ou ne veut pas traiter de manière critique son propre rapport à la nature et donc à lui-même. Par conséquent, lorsque l’on parle de protection de la nature, il convient de préciser quelle nature doit être protégée et pourquoi elle doit l’être : c’est-à-dire de qui ou de quoi ! Il faudrait donc expliquer clairement pourquoi la destruction de l’environnement est le résultat d’un certain mode de production et non le résultat d’une certaine technologie ou d’un certain produit seul, que l’individu consomme ensuite. Ou pour reprendre les mots de Robert Kurz : « Il serait trop facile d’attribuer la dynamique de la destruction de la nature moderne à la technologie seulement. Certes, ce sont des moyens techniques qui interviennent directement ou indirectement dans les interrelations de la nature. Cependant, ces moyens n’existent pas pour eux-mêmes, mais ils sont le résultat d’une certaine forme d’organisation sociale qui détermine à la fois les rapport sociaux et le ‘‘processus de métabolisme avec la nature’’ ».

   Il est donc peu judicieux de tenter de protéger la nature ou le climat en se contentant d’interdire certains produits ou pratiques. Ces interdictions, comme on le sait, ont pour but de réduire les émissions de CO2. À titre alternatif, des investissements sont réalisés dans des produits qui promettent de réduire les émissions de CO2. Mais les produits ne sont pas considérés comme des résultats spécifiques d’un mode de production, c’est-à-dire en tant que des produits dans leur rapport social dans lequel la « forme du travail social [...] est le facteur déterminant pour les objectifs spécifiques et les forces motrices de la production et de la consommation, ainsi que pour la manière et pour l’étendue des interventions dans la nature » (Böhme ; Grebe). La « forme du travail social » (c’est-à-dire le travail en tant qu’abstraction réelle) reste hors de vue chez les Fridays for Future. Cette forme consiste en l’abstraction du contenu et des qualités intrinsèques. La nature n’est utilisée que comme substrat pour la valorisation de la valeur, de sorte que la nature est par le travail également dégradée, ce qui est clairement perceptible, par exemple, dans l’agriculture, où l’industrialisation de l’agriculture a entraîné une perte massive de variétés. En outre, le capitalisme n’est pas du tout en mesure d’utiliser les ressources avec parcimonie. Si une augmentation de la productivité ou une innovation de produit conduit à ce qu’une version de produit (supposée) plus respectueuse de l’environnement l’emporte sur la concurrence, alors la part respectueuse de l’environnement est rapidement surcompensée lorsque le capital particulier inonde ensuite le monde entier avec ce produit. L’introduction du pot catalytique dans les voitures, par exemple, n’a pas conduit à une mobilité plus respectueuse de l’environnement, mais à un trafic individuel encore plus important[19]. En supposant que les gagnants du marché mondial puissent hypothétiquement produire de manière écologique et bon marché, le reste du monde serait perdant et devrait à plus forte raison se passer  de « contraintes environnementales ». La concurrence conduit au fait que le moins cher l’emporte toujours. Ainsi, s’il est moins coûteux de détruire l’environnement, d’ignorer les cycles naturels et les temps de régénération, la concurrence nous y oblige d’autant plus au sein de la crise du capitalisme. En raison de la dynamique du capitalisme, même un produit plus respectueux de l’environnement entraîne une plus grande destruction environnementale, puisque la consommation de ressources augmente généralement malgré tout. C’est ce qu’on appelle l’effet de rebond, qui avait déjà été remarqué par les économistes bourgeois du XIXe siècle, mais qui est resté incompris.

   Avec Marx on peut expliquer l’effet de rebond : si la masse-valeur totale diminue lorsque la productivité augmente, parce qu’il faut dépenser moins de travail pour la totalité des marchandises, alors le nombre de produits doit être absolument augmenté afin de maintenir la même masse-valeur. Cela est d’autant plus vrai qu’il ne s’agit pas de simplement maintenir la masse de valeur, mais que cette masse elle-même doit être constamment augmentée, c’est-à-dire que la production qui ne rapporte aucune sur-valeur est abandonnée (voir Ortlieb, 2020).

   Ce n’est donc pas du tout « l’homme » ou l’utilisation de la nature en général qui conduit à la destruction de la nature et à la catastrophe climatique, mais un mode de production irrationnel axé sur la production de richesses abstraites, sur la valorisation de la valeur. La capacité de la valorisation se heurte ainsi à une borne historique, que l’on peut constater dans l’accroissement de la démesure et de la destructivité du capitalisme. Mais presque personne ne veut l’admettre. Il est beaucoup plus facile de refouler la réalité en prétendant être « vert-durable » ou en rejetant la « faute » sur les humains « en soi », c’est-à-dire en concluant que l’existence des humains eux-mêmes est le véritable crime ici ! Verena Brunschweiger[20], par exemple, suggère sérieusement que nous devrions nous passer d’enfants pour le bien du climat dans son livre : Plutôt d’être libérés des enfants que sans enfants - Un manifeste. De cette façon, on économiserait du CO2 ! On voit déjà ici que moins le mode de production et de vie capitaliste est mis en cause et critiqué radicalement, plus le déni du problème et le refoulement de la réalité s’installent et conduisent au fait que l’existence humaine elle-même apparaît comme un problème. On identifie le capitalisme à une constante anthropologique en le considérant comme un fait inéluctable de la nature, de sorte qu’il semble plus réaliste de faire disparaître l’homme lui-même plutôt que d’affronter le constat qu’il faut mettre fin à la production de la richesse abstraite. Sans une compréhension et une critique de la forme de la constitution du social, un traitement idéologique de la crise, en raison de l’érosion et de la barbarisation de la socialisation sous la forme de la valeur-dissociation, fera naître de telles barbaries.

Publié pour la première fois dans Telepolis le 18/2/2020. Le texte a été révisé et mis à jour pour une réédition sur le site d’Exit !

Traduit de l’allemand par Heike Heinzmann.

Bibliographie

Böhme, Gernot; Grebe, Joachim: Soziale Naturwissenschaft – Über die wissenschaftliche Bearbeitung der Stoffwechselbeziehung Natur-Mensch, in: Böhme, Gernot; Schramm, Engelbert (Hg.): Soziale Naturwissenschaft – Wege zu einer Erweiterung der Ökologie, Frankfurt 1985.

Böttcher, Herbert: »Wir schaffen das« – Mit Ausgrenzungsimperialismus und Ausnahmezustand gegen Flüchtlinge, 2016, online: https://exit-online.org/textanz1.php?tabelle=autoren&index=17&posnr=554&backtext1=text1.php.

Böttcher, Herbert: Wir müssen doch etwas tun! Handlungsfetischismus in einer reflexionslosen Gesellschaft, in: Die Frage nach dem Ganzen – Zum gesellschaftskritischen Weg des Ökumenischen Netzes anlässlich seines 25jährigen Bestehens, Koblenz 2018, 357380, online: https://exit-online.org/textanz1.php?tabelle=autoren&index=17&posnr=595&backtext1=text1.php.

Cunha, Daniel: Das Anthropozän als Fetischismus, in: exit! – Krise und Kritik der Warengesellschaft Nr.13, Berlin 2016, 25–45. Mit überarbeitetem Nachwort (2021) auch auf exit-online.org.

Hartmann, Kathrin: Grüner wird’s nicht – Warum wir mit der ökologischen Krisen völlig falsch umgehen, München 2020.

Haunss, Sebastian; Sommer, Moritz (Hg.): Fridays for Future – Die Jugend gegen den Klimawandel – Konturen einer weltweiten Bewegung, Bielefeld 2020.

Jahrbuch Ökologie: Ökologie und Heimat – Gutes Leben für alle oder die Rückkehr der braunen Naturschützer?, Stuttgart 2020.

Konicz, Tomasz: Klima für Extremismus, Telepolis vom 05.08.2018.

Konicz, Tomasz: »Wir brauchen ein neues System!« – In Teilen der Klimabewegung reift die Erkenntnis heran, dass nur ein Systemwechsel den Klimakollaps verhindern kann. Doch was muss eigentlich überwunden werden?, in: Ökumenisches Netz Rhein-Mosel-Saar (Hg.): Bruch mit der Form: Die Überwindung des Kapitalismus in Theorie und Praxis, Koblenz 2020, 246–257.

Kurz, Robert: « Des catastrophes socio-naturelles – Dans le monde entier, inondations et sécheresses simultanées annoncent que la crise écologique a franchi un nouveau seuil », 2002, disponible en ligne : « Des catastrophes socio-naturelles. Dans le monde entier, inondations et sécheresses simultanées annoncent que la crise écologique a franchi un nouveau seuil », par Robert Kurz - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme (palim-psao.fr).

Kurz, Robert: Unrentable Menschen, 2006, online: https://exit-online.org/textanz1.php?tabelle=autoren&index=31&posnr=237&backtext1=text1.php.

Meyer, Thomas: Zwischen Ektogenese und Mutterglück – Zur Reproduktion der menschlichen Gattung im krisenhaften warenproduzierenden Patriarchat, 2018, online: https://exit-online.org/textanz1.php?tabelle=autoren&index=35&posnr=583&backtext1=text1.php.

Meyer, Thomas: »Neue Klassenpolitik«? – Kritische Anmerkungen zu aktuellen Diskursen, 2019, online: https://exit-online.org/textanz1.php?tabelle=autoren&index=35&posnr=590&backtext1=text1.php.

Meyer, Thomas: Kinderfrei statt CO2 – Gebärstreik als Maßnahme für den Klimaschutz, 2020, online: https://exit-online.org/textanz1.php?tabelle=autoren&index=36&posnr=614&backtext1=text1.php.

Meyer, Thomas: Alternativen zum Kapitalismus – Im Check: Postwachstumsbewegung und Commons und die Frage nach der ›gesellschaftlichen Synthesis‹, in: exit! – Krise und Kritik der Warengesellschaft Nr.18, Springe 2021. Im Erscheinen.

Mooney, Pat; Fowler, Cary: Die Saat des Hungers – Wie wir die Grundlagen unserer Ernährung vernichten, Reinbek bei Hamburg 1991.

Ortlieb, Claus Peter: Zur Kritik des modernen Fetischismus – Die Grenzen bürgerlichen Denkens – Gesammelte Texte von Claus Peter Ortlieb 1997–2015, Stuttgart 2019.

Ortlieb, Claus Peter: « Une contradiction entre matière et forme. Du rôle de la production de survaleur relative dans la dynamique de la crise finale », dans Jaggernaut, n°2, Albi, Crise & Critique, 2020.

Stapelfeldt, Gerhard: Klimawandel. Heiße Sommer, Trockenheit: Fridays for Future und Die Grünen als neue Volkspartei, 2019, https://www.kritiknetz.de/images/stories/texte/Stapelfeldt_globaler_Protest_gegen_Klimapolitik.pdf .

Reckordt, Michael: Dasselbe in Grün, in: oekom e.V. – Verein für ökologische Kommunikation (Hg.): Green New Deal – Fassadenbegründung oder neuer Gesellschaftsvertrag?, München 2019, 46–52.

Thunberg, Greta: Ich will, dass ihr in Panik geratet! – Meine Reden zum Klimaschutz, Frankfurt 2019.

 

 

[1]      Littéralement « Vendredis pour les cylindrées » (NdT).

[2]     Vgl. https://www.akweb.de/politik/gegenwind-fuer-die-klimabewegung/. Vgl. auch den Vortrag von Ricarda Lang vom 21.3.2019: Feindbild Klimaschützerin: http://emafrie.de/audio-feindbild-klimaschuetzerin/?hilite=%27Ricarda%27%2C%27Lang%27^

[3]     Femme politique allemande, vice-présidente du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) (NdT).

[4]     So Gauland im ZDF-Sommerinterview 2018: »Ich glaube nicht, dass es gegen den Klimawandel irgendetwas gibt, was wir Menschen machen können«. https://www.youtube.com/watch?v=HWUvTqlbsjg. Ab 2:31 Min.^

[5]     Vgl. Vortrag von Gauland: Nachhaltigkeit ist ein konservatives Prinzip, youtube.com vom 22.8.2019, https://www.youtube.com/watch?v=TyxCIhhCVM0^

[7]     Vgl. https://die-kehre.de/

[8]     Vgl. dazu den Vortrag von Stapelfeldt: Klima und Protest, youtube.com vom 25.8.2020, https://www.youtube.com/watch?v=zS4h34A9jHc

[9]     So etwa die Fridays for Future Aktivistin Clara Mayer: https://www.youtube.com/watch?v=D9Eqf7UlNWo.^

[11]   So wird in Interviews immer wieder auf dies verwiesen: Luisa Neubauer von »Fridays for Future« zu Gast im Nach-Bericht aus Berlin: https://www.youtube.com/watch?v=YFUb6wMIHxU. Ab 17:20 Min.^

[12]   Bzw. Polizei-Grünen: Vgl. z.B. Jörg Tauss: Brandmelder gelöscht: Grün, Olivgrün, Polizeigrün, Telepolis vom 20.7.2020, https://www.heise.de/tp/features/Brandmelder-geloescht-Gruen-Olivgruen-Polizeigruen-4847325.html.^

[13]   Beispielsweise heißt es im Spiegel vom 11.08.1986 »Das Weltklima gerät aus den Fugen« https://www.spiegel.de/spiegel/print/d-13519133.html^

[18]   Vgl. auch die Diskussion zwischen Vertretern von Fridays-for-Future, Gerhard Stapelfeldt und Dorothea Schoppek, youtube.com vom 28.9.2020, https://www.youtube.com/watch?v=N5ytkTQQtvA^

[20]   Die mit Fridays for Future allerdings nichts zu tun hat.^

Tag(s) : #Effondrement écologique et dynamique du capital
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