Création d'un site autour de l'œuvre de Jean-Marie Vincent
On nous signale la création d'un site entièrement dédié à la pensée du philosophe Jean-Marie Vincent (1934-2004), avec quantité d'archives de textes passionnants.
A plus d'un titre, dans l'espace francophone, Jean-Marie Vincent est le philosophe qui, dans sa lecture de la critique de l'économie politique de Marx, est le plus proche des courants wertkritik/wert-abspaltungskritik sur certains aspects. Son œuvre est évidemment complètement marginalisée en France dans un espace marxiste militant comme universitaire, baigné par le marxisme traditionnel et une lecture « sociologiste-classiste » superficielle de Marx.
Ce site est une très bonne nouvelle, car il rassemble déjà quantité d'articles très importants de Vincent qui étaient jusque-là disséminés dans des revues, recueils et journaux aujourd'hui difficilement accessibles.
Anselm Jappe, dans sa thèse de doctorat « Le fétichisme chez Marx et ses développements chez Adorno et Lukacs » (Vincent était membre du jury de thèse), qui ne correspond que partiellement à son livre Les Aventures de la marchandise (La Découverte, 2017) commente à de nombreuses reprises y compris de manière critique, l'œuvre de J.-M. Vincent. Il publie également « Jean-Marie Vincent, précurseur de la critique de la valeur ? » dans le n°2 de la revue Jaggernaut. Crise et critique du capitalisme-patriarcat (Editions Crise & Critique) à paraître en librairie le 26 juin prochain. Tout projet d'écriture continuant à croiser la pensée de J.-M. Vincent et la critique de la valeur-dissociation nous intéresse, nous contacter.
Site consacré aux écrits de Jean-Marie Vincent
Quelques uns des textes de J.-M. Vincent sur ce site :
Le théoricisme et sa rectification. Contre Althusser
La domination du travail abstrait (1977)
Le fétiche travail et son empire : la critique de l'économie comme critique de la forme-valeur ?
La légende du travail (1995)
Comment se débarrasser du marxisme ?
Critique de l'économisme et économisme chez Marx
Les métamorphoses de la sociologie allemande après 1945
Les conditions de possibilité d'une sociologie critique
La barbarie des rapports sociaux
La Théorie critique n'a pas dit son dernier mot