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Les écologistes de manière générale expliquent que l’effondrement écologique est dû à une idéologie dominante qui serait en train de régner : le fameux « productivisme » en effet de gauche comme de droite. C’est bien d’abord pour eux  une idéologie, une question de rapport conscient, ce mot étant construit sur le principe même des mots qualifiant les grands systèmes idéologiques du XIXe et du XXe siècles, « nationalisme », « socialisme », « communisme », « nazisme », etc. Le qualificatif d’ « objecteur de croissance » est d’ailleurs construit sur le même principe, puisqu’il fait référence immédiatement aux « objecteurs de conscience ». Pour eux, la croissance pour la croissance ne serait alors que le fait d’une simple idéologie consciente et intentionnelle de quelque uns (les publicitaires, les « médias marchands », la caste des économistes, les multinationales, etc.), ou plus largement d'un imaginaire social, à qui il suffirait de faire une simple « objection votre honneur » pour sortir de ce « productivisme » ! Comme dans le marxisme traditionnel que décortique Moishe Postone, le capitalisme ici sous les formes du productivisme, n'est qu'une sorte de subjectivité cupide qui cherche la croissance pour la croissance en voulant s'entourer de toujours plus de biens matériels et qui s'accapare de l'extérieur un monde social considéré comme bon et sain : le travail, notamment les petits boulots, le petit artisanat, l'auto-entrepreneur, le producteur local, etc.

 

De cette manière le mouvement écologique passe totalement à côté de la logique abstraite de la valeur et du sujet automate qu'est le capital, en ne dénonçant l’accumulation matérielle que comme relevant simplement d’une sorte de pulsion anthropologique pour l’avoir et l’apparaître, dans une vision totalement transhistorique. Comme si la dynamique de la formation sociale capitaliste à laquelle nous appartenons était encore le fait conscient des humains et des couches dominantes de ceux-ci, doués de volonté et de capacités auto-instituantes. La critique écologiste et décroissante verse alors très souvent sur une critique abstraitement dénonciatrice et moralisante, quand elle ne demande pas un tour de vis supplémentaire dans la rationalisation du désastre. Leur critique est en fait très peu spécifique. Au fond ils identifient la forme dynamique folle de la société capitaliste à une démesure morale transhistorique et invariante dans l'Histoire. Il y a comme une rétroprojection de a dynamique spécifiquement capitaliste sur une essence dénaturée de l'Humain qu'il faut moraliser pour sortir de se toujours plus. Comme si la croissance était davantage dans la pulsion du besoin (et donc comme si le concret - la valeur d'usage - restait le noyau du capitalisme : que son but était bien de répondre à des besoins même artificiels), que dans la logique tautologique du sujet automate de la valeur qui s'autovalorise. Le discours de la décroissance se plaçant souvent sur le registre de la morale et de la moralisation (Geneviève Decrop défend par exemple la théorie bourgeoise du " care "), c'est donc souvent un raisonnement transhistorique et non historiquement spécifique (et donc un discours anthropologisant, c'est très clair dans les articles de Jean-Claude Besson-Girard par exemple). Les traits spécifiques des diverses époques historiques et particulièrement la forme sociale capitaliste présente, disparaissent toujours face à l'action de principes éternellement semblables qui existeraient depuis le début de l'histoire, tel que les principes généraux de " la domination " (dont la domination capitaliste ne serait qu'une variante) et surtout " l'hybris ". Les formes spécifiques du capitalisme, notamment son principe de synthèse sociale (le travail socialement auto-médiatisant, cf. Postone) sont masqués par ce dicours très général et qui touche finalement parfois à la métaphysique. On retrouve évidemment cette tendance très généralisante, chez les anarcho-primitivistes, qui eux partent du péché originel qu'aurait été la sédentarisation et l'agriculture, par exemple. A partir de ces phénomènes historiques là, on aurait déjà " in nuce " la société capitaliste et productiviste présente (on retrouve cela par exemple dans le livre de Philippe Godard, Toujours contre le travail, 2010).  

 

Anselm Jappe développe au contraire (voir l'extrait ci-dessous qui développe cela de manière non systématique, et plus suggestive ici) l’idée que la crise écologique est due plutôt à la dynamique même de la valeur, et non à une « démesure » anthropologique et morale qui prendrait les grands airs de la punition (« on vous l'avez bien dit ! »). La finitude de la planète est une construction sociale, c’est la forme spécifique de la société dominante (société de la valeur) qui vit sur cette planète qui se crée et s’avance devant elle-même comme un mur infranchissable, sa propre limite externe : La société se fabrique sa propre limite externe et se présente ce miroir devant laquelle elle se fracasse. La critique de la valeur cherche justement à montrer comment la dynamique de la valeur provoque cette limite externe au capitalisme, en montrant aussi que la limite externe du capitalisme (la finitude matérielle de la planète) est justement le fait de la logique au coeur du capitalisme et de sa limite interne (cf. la théorie de la crise chez Robert Kurz, Krisis, Jappe, etc.) : c’est-à-dire la crise du travail abstrait comme crise de la valeur et du capitalisme. La domination de l'abstrait sur le concret dans la logique de la valeur et la crise de la valeur comme contradiction permanente entre le fondement abstrait et les effets du développement du capitalisme (crise qui fait que le capitalisme possède sa limite interne), font justement que celui-ci ponctionne matériellement sur la planète comme jamais, et que l’on atteint au même moment que le capitalisme connaît sa limite interne, sa limite externe (voir le texte de Jappe ci-dessous). Comme nous l'avons sous nos yeux, l’effondrement écologique est donc concomitant à la crise fondamentale du capitalisme. L'effondrement écologique peut-être compris comme une fuite en avant dans la logique et la crise de la valeur. Et la critique de la valeur considère le communisme au XXe siècle comme du capitalisme d'Etat, pas seulement parce qu'il n'y a été question que de la répartition et de la redistribution différentes de toujours les mêmes catégories économiques (marchandise, argent, valeur), mais parce que le marxisme traditionnel qui a toujours opéré sa critique du point de vue du travail (catégorie pourtant immanente à la métamorphose de la valeur) n'a incarné qu'une simple théorie de la modernisation de rattrage pour les pays « sous-developpés » (du point de vue de l'Oeil réel capitaliste). La socialisation des moyens de production n'a rien d'anticapitaliste. De manière plus générale, la critique traditionnelle du capitalisme orchestrée par la gauche (comme la lutte des classes entre les catégories socio-fonctionnelles de la trajectoire de la valeur, qui n'est d'abord qu'une contradiction secondaire sous la forme d'un conflit d'intérêts à l'intérieur d'un monde commun et partagé), est considérée comme immanente à l'ontologie capitaliste. C'est bien pour cela que la gauche, l'extrême-gauche et la droite ne peuvent remettre en cause le « productivisme », qui n'a rien d'idéologique mais qui est réellement le mode d'existence de la logique de la valeur en tant que contrainte exercée implacablement par celle-ci comme une loi impersonnelle et subie par tous les individus-fonctionnaires des catégories, c'est-à-dire les acteurs économiques qui veulent survivre dans ce monde.

D'autres axes pour un point de vue critique sur les décroissants pourraient être rapidement explorés, comme par exemple la question de la valeur d'usage des marchandises. Les marchandises ne sont pas produites pour satisfaire les besoins (vrais ou faux) des hommes comme le pensent la critique écologiste qui dénonce une pulsion « matérialiste » chez les humains comme le faisait et le fait encore le christianisme ; Pour les décroissants il suffirait de manière toute idéaliste, que les humains cherchent à satisfaire enfin leurs vrais besoins en étant un peu plus rationnel dans ce monde-ci. Comment en effet ne pas s'indigner de voir que 20% de l'humanité consomme 80% des ressources planétaires, il faut vite en prendre conscience et réagir. Mais depuis quand la société capitaliste est autodéterminée de manière consciente (même par quelques uns) et pourrait fonctionner comme ceci ? La dynamique capitaliste relève bien plutôt d'un mécanisme automate qui est de faire avec de l'argent une production de marchandise pour créer à la fin davantage d'argent que l'on en avait au début. Ainsi de suite et de manière illimitée. C'est là la forme sociale du capital. Capital automate car les manières de nous rapporter aux uns aux autres par la socialisation du travail se sont autonomisées des individus qui les supportent, qui n'en sont plus que les fonctionnaires, les supports, les porteurs. Même les dominants ne sont que des « élites de fonction » (Robert Kurz) qui subissent les contraintes du système tout en tirant eux leur épingle de ce jeu morbide où qui ne travaille pas ne mange pas. Et dans cette dynamique de la production et de la reproduction sociale de ce rapport social qu'est le capital (qui n'est donc pas qu'une chose, une somme d'argent), seul compte la valeur sur la valeur d'usage. Peu importe ce que l'on produit comme marchandise, peu importe les besoins réels à satisfaire, ceux-ci ne sont que des moments nécessaires mais secondaires de cette logique automate de la valeur qui se valorise. Ainsi les besoins  des hommes ne sont pris en considération que dans la mesure où ils permettent à la valeur de s'autovaloriser, c'est-à-dire que les besoins sont considérés comme un mal nécessaire pour la logique de la valeur, ils ne sont satisfaits que si ils permettent aux marchandises d'être présentes en plus grand nombre, d'être achetées en plus grande quantité. De plus les besoins eux-mêmes sont totalement dominés par cette logique de la valeur, dont ils ne vont être bientôt que les appendices socialement fabriqués par cette logique : ce que les décroissants appeleront les « faux besoins » justement, mais de manière totalement moralisante et anthopologisante : comme s'ils étaient le fait d'une boulimie compulsive, d'une démesure (hybris) transhistorique d'un humain à corriger et à limiter. Car à l'intérieur du capitalisme, il faut comprendre que ces faux besoins pour les individus, sont un véritable besoin et bien réel pour la logique de la valeur qui seule compte et domine les individus au travers des rapports sociaux qu'ils entretiennent entre eux au travers de la socialisation par le travail abstrait. Son existence est celle d'une forme de domination indirecte, abstraite et impersonnelle en face des individus et de leurs besoins qu'elle se subordonne. La critique de cette logique à la fois fondée sur l'abstraction mais bien réelle, ne peut donc pas emprunter les voies de l'idéalisme abstrait.

De plus, à la différence d'un volontarisme idéaliste dénonçant très abstraitement la malhonnêteté ou la malbouffe des multinationales, du discount et des supermarchés, il faut bien cerner que c'est le fétichisme réel de la marchandise qui permet de dégrader le produit même, puisque la valeur d’usage n’est pas conçue dans le mécanisme automate de la valorisation, comme une utilité mais comme le support nécessaire (l'ombre) de la valeur d’échange. La société de production de marchandises n'a pas pour finalité un système des besoins concrets, mais la valorisation de la valeur car la dimension de valeur d'usage des marchandise n'est qu'un " mal nécessaire " (et que l'on doit réduire au minimum en appauvrissant la valeur d'usage), un support, un porteur de la dimension abstraite (valeur) de la même marchandise. C’est un fait aujourd'hui clairement attesté que l’utilité des marchandises a tendance à s’amenuiser pour les transformer en ersatz (cf. William Morris, L'âge de l'ersatz, qui ne saisit pas non plus - comme l'Encyclopédie des Nuisances - d'où vient cet appauvrissement de la valeur d'usage des marchandises, cette obsolescence programmée des marchandises ), et autres produits frelâtés (junkfood, etc.). Il ne faut pas oublier que les décisions conscientes de ces fabricants de produits miséreux dans leur réalité se font dans le cadre coercitif et totalitaire de la logique de la valeur. Ainsi, la valeur d’usage d’une marchandise n’est pas une utilité mais la misérable ombre portée de sa valeur d’échange, le minimum de réalité nécessaire pour qu’elle puisse remplir sa tâche de simple support de la valeur d’échange. Finalement leur réalité invisible (leur valeur d'échange, comme quantité de travail socialement nécessaire incorporé dans chaque marchandise) domine leur réalité visible (leur utilité), pour se la subordonner. Le fétichisme de la marchandise, c'est-à-dire la domination de la valeur, a donc pour effet une dégradation généralisée des biens ; et au travers de la fabrication de ceux-ci une dégradation de l’homme et sa mutilation. Pour autant le mouvement d'émancipation de la société de marchandises, ne peut opposer les deux côtés de la marchadise, c'est-à-dire opposer la bonne valeur d'usage à la méchante valeur d'échange. Comme le dit Gérard Briche, réclamer que les marchandises soient de meilleure qualité est certes légitime (comme la labellisation des produits, les produits " bio "), mais il faut bien saisir que cela ne remet pas le moins du monde en cause leur mode d’existence comme marchandises, c'est-à-dire ne critique  en rien la logique abstraite de la valeur qui est leur phénoménalisation, ce qui leur donne l'être-marchandise. Encore moins la défense d'un « bon usage » en taxant un « mésusage » comme le défend Paul Ariès dont la critique du capitalisme est sacrément tronquée. En réalité, la valeur d'usage d'une marchandise est elle-même une abstraction de l'utilité pratique, elle ne doit pas être confondu avec l'utilité pratique d'un bien qui ne serait pas une marchandise. La notion de valeur d'usage n'existe que sous le capitalisme et on ne peut en faire un concept transhistorique. De la même manière, il est vrai que la publicité nous encourage à consommer toujours plus, et à tout prix ; de même qu’il est vrai que la « dictature des marques » est de plus en plus insistante. Mais comme l'écrit Gérard Briche, la dimension imaginaire ou « symbolique » des marchandises a toujours constitué un élément de leur valeur d’usage, au même titre que leur utilité. Là encore, contester les manipulations du marketing et réclamer que les marchandises aient une « vraie utilité » est légitime, mais ne remet pas le moins du monde en cause leur mode d’existence comme marchandises. Les marchandises dégradées d'une grande partie de leur utilité (même si il faut toujours qu'il y ait comme support à la valeur une infime utilité de la marchandise) voient leur obsolescence programmée par la dynamique de la valeur, et quand leur côté visible et concret (utilité) est totalement dominé par leur côté invisible et abstrait (leur valeur en tant que quantité de travail socialement nécessaire incorporée en elles), c'est l'abstrait qui devient lui-même la marchandise à vendre : le prix est ce qui est vendu en soi plus que le produit en lui-même (les arguments du discount ou du supermarché « où la vie est moins chère  »), sa dimension symbolique et imaginaire orchestrée par la publicité est d'autant plus ce qui est à vendre en premier (et c'est le travail du marketing et du packaging)  que l'utilité concrète est réduite de manière miséreuse, etc. Et il n'y a là aucun complot ou aucun mensonge de quelque uns sur les marchandises qui voileraient simplement un monde supposément plus vrai et moins mensonger que ces discours : dans la logique tautologique de la valeur, l'abstrait se subordonne le concret et le domine. Les faits idéologiques et la forme image qui s'est développée de la forme-valeur, sont l'expression même du renversement réel de la réalité qu'ils déterminent désormais aussi en retour. Ces discours, visions et idéologies ne différent donc pas du monde qu'ils seraient censés recouvrir de leur voile, ils disent simplement ce qu'est devenu ce monde : un monde réellement renversé par la logique abstraite et le mécanisme automate de la valeur qui s'autovalorise.

La critique de la valeur comme poursuit Anselm Jappe ci-dessous est alors stimulante pour comprendre cette question : de quoi la crise écologique généralisée est-elle le nom ?

Palim Psao
 



 

 

Autre exemple de l’opposition entre valeur d’usage et valeur d’échange, concernant les sources de la crise écologique. Celle-ci est due au fait qu’on produit énormément de choses pour lesquelles il n’y a aucun besoin social, celui-ci étant créé après coup par la publicité. Le mouvement écologique, n’a pas une conscience très claire de la nature de ce productivisme, cette tendance folle à toujours produire, la considérant comme une sorte de pulsion anthropologique à avoir toujours plus d’objets de consommation à sa disposition. On accuse les pays comme les Etats-Unis mais, pour moi, la véritable raison est autre. Dans la production marchande, chaque objet ne vaut que par la quantité de travail qu’il contient. Or, le régime de concurrence – fait absolument central dans la production capitaliste – confère au travailleur qui travaille sur une machine le pouvoir de fournir plus de plus-value à son employeur. Chaque capitaliste a intérêt à investir le plus possible dans les machines, ce que Marx appelle le capital fixe, pour avoir le moins possible de travailleurs et obtenir le plus de profit. Malheureusement pour le capitaliste, dans un régime de concurrence cet avantage ne dure pas longtemps, car les acteurs qui le peuvent achètent les mêmes machines, et leur gain s’annule, jusqu’à l’invention technologique suivante.

 

D’après la théorie marxienne, il n’y a que le travail vivant, ce que Marx appelle le capital variable, qui crée de la plus-value. En vérité, les machines, la technologie contiennent de la valeur, mais ne produisent pas de valeur nouvelle. Elles ne font que transmettre leur valeur aux produits. Ce point est assez évident. La seule source de plus-value, c’est l’ouvrier qui travaille plus que ce qui est nécessaire pour reconstituer son salaire. Mais la course à la technologie, inévitable à cause de la concurrence, a comme effet de diminuer toujours plus la quantité de travail vivant et de plus-value dans la marchandise. Évidemment, le tailleur artisanal a besoin d’une heure de travail réel. Une fois qu’on a mécanisé la production textile, si on fait dix chemises en une heure, même si on retire la valeur de la machine, chaque chemise représente 6 minutes de travail – c’est une des raisons du prix modique des produits industriels.

 

Le problème est donc celui de la diminution de la valeur de chaque produit ainsi que de la plus-value, du profit pour chaque capitaliste, ce que Marx appelle la baisse tendancielle du taux de profit. Parmi les contre-stratégies possibles des capitalistes il y a l’augmentation de la production, un fait avéré historiquement. Lorsqu’une chemise ne contient plus que 6 minutes de travail au lieu d’une heure, et étant donnée la concurrence (qui annule le pouvoir initial de pouvoir vendre au-dessous du prix du marché), il faut vendre six chemises là où il ne fallait en vendre qu’une. Si bien que toute l’histoire du capitalisme est l’histoire d’une augmentation continuelle de la production matérielle, en terme de valeur d’usage, pour plus ou moins produire la même masse de valeur. La même masse de valeur, définie en terme de travail humain vivant, a besoin de se représenter dans une quantité toujours plus grande de marchandises. Une des raisons principales de la crise écologique provient de cet impératif de produire toujours plus (On voit bien ici que le capitalisme n’est pas seulement un système abstrait de valeur, qui marche dans le vide). Il y a cependant une opposition continuelle entre l’abstrait et le concret, parce que la logique de la valeur est abstraite et illimitée. La marchandise doit toujours avoir une valeur d’usage, elle doit toujours prendre corps dans quelque chose de matériel, ou un service qui a toujours quelque chose de matériel, et donc cette logique abstraite est quand même amenée à consommer tout le côté matériel concret du monde, qui n’est pas illimité, à la différence de la logique de la valeur.

 

Anselm Jappe.

Extraits d'une discussion à la Maison des sciences économiques, Paris 13ème, en 2004.




Pour un aperçu de la critique de la valeur :

Christian Höner, Qu'est ce que la valeur ? Qu'en est-il de sa crise ? Une introduction.

Anselm Jappe, Pourquoi critiquer radicalement le travail ?
Corentin Oiseau, Présentation de la critique de la valeur.
Moishe Postone, Repenser la théorie critique du capitalisme.



Tag(s) : #Effondrement écologique et dynamique du capital
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