Ci-dessous, le dernier né de la série des numéros de la revue « Sortir de l’économie. Bulletin critique de la machine-travail planétaire ».
Comme pour les précédents numéros, le N°4 est téléchargeable librement sur le site officiel, et comme à l’accoutumée, un tirage papier réalisé par nos soins est disponible [écrire à redaction(chez)sortirdeleconomie.ouvaton.org] . Mais vu la taille du numéro, une version papier plus ample était nécessaire, les éditions Le Pas de côté en feront une édition pour les librairies indépendantes.
Pour commander une version papier du numéro, écrire à l'adresse sur ce lien
Bonne lecture !
Palim Psao
Voir le Fichier : Revue_Sortir_de_leconomie_n4_juillet_2012.pdf
Editorial : Critique de l'économie et du travail
La marchandise expliquée à mes enfants
Articles
Partie 1. Au delà de l'économie
. Par où la sortie ? Réflexions critiques sur le MAUSS.
. L'anticapitalisme des anarchistes et des anarcho-syndicalistes espagnols dans les années trente
. Au delà de la Centrale de François Partant. Une critique du scénario de l'archipellisation dans un cadre autogestionnaire.
. Vous avez dit monnaie ? De l'origine sociale des monnaies aux formes monétaires contemporaines.
. Pour un archipel de lieux en propriété d'usage
Partie 2. L'émergence de l'économie : anthropologie des fétiches sociaux
. Critique du substantivisme économique de Karl Polanyi. Pour une critique de l'anthropologie économique.
. Qu'est-ce que la production ? Historicité d'un concept.
. Le fétichisme comme inventivité sociale. Ou comment les dieux sont des fétiches en cours de construction (David Graeber).
Notes de lecture
. Denis Baba, Anarchie économique
. Marcello Tari, Autonomie. Italie, les années 1970
. Kenneth Pomeranz, Force de l'Empire
Commande de numéros et correspondance
Quatrième de couverture :
En deçà du brouhaha des phénomènes secondaires qui s'imposent à notre perception immédiate, l'économie est une forme de vie sociale, une façon implicite et généralisée de se lier les uns aux autres. Ses catégories spécifiques se sont déployées progressivement jusqu'à devenir un cadre global dans la deuxième moitié du XXe siècle. Le travail est la forme d'activité particulière qui, tout à la fois, produit ce lien spécifique et en répartit les fruits de manière automatique. Il désigne une réalité propre à l'économie où tout est jaugé à l'aune d'une totalité décisive constituée par la forme marchande. Le travail est la source de l'attribut universellement attaché aux marchandises – la valeur – et, simultanément, le moyen incontournable pour les acquérir. Ainsi chacun contribue, par ses activités apparemment sensées, à déployer un monde insensé qui le dépasse et l'englobe, sans même (avoir à) y penser. À partir d'un faisceau d'actes sociaux conscients mais séparés, émerge une totalité inconsciente qui en retour conditionne malgré nous le sens à donner à nos actes. Cette dimension, bien qu'irréelle, a des effets concrets sur le monde. C'est ainsi qu'a été décrit le fonctionnement prétendument irrationnel des fétiches dans les sociétés « primitives ».