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Jeudi 28 novembre 2024 - Lons-le-Saunier

Le Sexe du capitalisme

Rencontre autour de la critique de la valeur-dissociation et de Roswitha Scholz

19h au Local (30A Rue des Salines à Lons-le-Saunier)


Les éditions Crise & Critique, qui s’attachent à la publication d’une théorie critique du capitalisme-patriarcat, c’est-à-dire une théorie de son abolition, vous proposent une présentation-discussion autour de la théoricienne féministe Roswitha Scholz.

A partir des années 1990, l'autrice développe en Allemagne une conception du capitalisme comme système fondamentalement basé sur le rapport social asymétrique entre les genres. Sans vouloir prétendre que les sociétés pré- ou non capitalistes aient connu (ou connaissent) des rapports égalitaires entre hommes et femmes, elle définit le capitalisme comme une forme sociale déterminée par la scission entre le « masculin » et le « féminin », ce qu’elle appelle la « valeur-dissociation ». Pour R. Scholz, l’univers masculin de la valeur et ses catégories – travail, politique, État, sciences – ne peut exister que parce qu’a été « dissocié » et assigné aux femmes un ensemble d’activités, de sentiments, de caractères et d’attitudes de nature différentes, tout aussi essentielles à la reproduction et au fonctionnement de la société marchande, mais qui ne correspondent pas à la logique de l'univers de la valeur.

Découvrons qui est Roswitha Schloz, son théorème et son parcours semé d’embûches dans l’univers masculin de la théorie.

Ouverture du local à 18h30

 

Infos sur l'ouvrage : ici

Roswitha Scholz, Le Sexe du capitalisme. « Masculinité » et « féminité » comme piliers du patriarcat producteur de marchandises

Avec son théorème de la « valeur-dissociation », Roswitha Scholz propose une critique féministe du patriarcat capitaliste au-delà du progressisme politique, du marxisme traditionnel et de tous les développements postmodernes.

Elle effectue une critique radicale de la modernité comprise comme patriarcat producteur de marchandises, ce qui la conduit à refuser de se laisser enfermer aussi bien dans la croyance en un progrès immanent de la modernité, que dans les « contradictions secondaires », l’essentialisme naturalisant ou le différentialisme post-structuraliste.

Les essais rassemblés dans ce volume mènent une discussion critique de divers courants et auteures féministes – de Judith Butler, Nancy Fraser et Maria Mies à Silvia Federici – afin d´analyser  l’essence de la modernité comme totalité sociale brisée, où les deux pôles de la « valeur » et de la « dissociation » reproduisent le rapport patriarcal du masculin et du féminin jusque dans la barbarisation postmoderne et l’effondrement du patriarcat producteur de marchandises. Ce dernier, déjà entamé, n´aura aucune portée émancipatrice.

Roswitha Scholz est, aux côtés de Robert et des membres de la revue Exit !, l’une des principales théoriciennes en Allemagne du courant de la critique de la valeur-dissociation (Wert-Abspaltungskritik). Elle s’attache à théoriser le lien entre capitalisme et patriarcat moderne ainsi que les métamorphoses de ce patriarcat, et à dépasser les féminismes de l’égalité et de la différence, comme les féminismes intersectionnels, déconstructionnistes, matérialistes, écoféministes ou de la « lutte des classes ».

 

Tag(s) : #Agenda
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