Parution le 6 octobre en librairie
La « race » comme mythe de la société capitaliste en crise
Traduit de l’allemand par Memphis Krickeberg
Editions Crise & Critique - Collection Au coeur des ténèbres
Hobodiffusion / Distribution : Makassar
273 pages - ISBN : 9782490831272
Le concept de racisme postcolonial et décolonial présente des limites lorsqu’il s’agit de saisir des évolutions du racisme qui ne correspondent pas au racisme colonial. La disciplinarisation liée au travail, la coercition homogénéisante dans le cadre de l’État-nation et l’auto-racialisation en rapport avec la productivité, ne se prêtent-elles pas aussi à des explications de l’émergence du racisme, par exemple lorsque celui-ci se manifeste à l’encontre de populations minoritaires dans des régions situées en dehors de l’Occident ou à l’encontre de populations situées en dehors des métropoles, qui n’ont jamais été colonisées, ou dont les ancêtres ne l’ont jamais été ?
La profonde originalité de la démarche de JustIn Monday, est de nous inviter à reprendre des problèmes laissés irrésolus au sein de la théorie antiraciste du racisme en repensant les articulations de la double nature du racisme : outre des images stéréotypées de l’étranger, il comprend également des images de soi en tant que race (une auto-racialisation) dans lesquelles sont formulées des affirmations sur la manière dont le lien entre les individus et la société moderne est ou devrait être constitué. L’« idée de race » n’est alors ni un plan ni un « instrument de domination », mais toujours un mythe qui entre en jeu lorsqu’il faut défendre son propre ordre social en crise.
L’auteur
JustIn Monday est un auteur qui vit à Hambourg et se trouve engagé dans la théorie marxiste hétérodoxe. Il s’intéresse tout particulièrement aux domaines de la critique de l’idéologie, de la subjectivité et de l’identité basée sur une théorie de l’histoire du capitalisme notamment du travail, de la forme-valeur et de sa crise. Il publie dans plusieurs revues et périodiques de gauche en Allemagne.
Table des matières
Introduction : Après le postcolonialisme, avant la décolonisation : À propos d’un concept tronqué de racisme
- L’antiracisme de gauche avant le débat sur Sarrazin
- La différence entre le racisme colonial et la biologie raciale
- L’autonomie du racisme
- La non-dialectique du racisme après la liquidation du sujet
- Le débat sur Sarrazin et la crise
- Ambivalences racistes
- L’autonomie du racisme comme apparence sociale
- Dégénérescence et crise du racisme
- Avec la Révolution conservatrice vers un « racisme sans races »
- Déterminisme – Sociologisme – Hérédité
- Le racisme après la crise
- Racisme antimusulman
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