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#3. ABONNEMENT DE SOUTIEN

AUX ÉDITIONS CRISE & CRITIQUE

Parutions mai-novembre 2021

Pour les 6 prochaines parutions entre mai-décembre 2021

         Dans une société habituée depuis longtemps à l’acceptation passive de tous, où les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle, il est évident que ce que nous devons accomplir aujourd’hui est la critique impitoyable de tout ce qui existe.

 

*        

Les Éditions Crise & Critique vous proposent de vous abonner à tout ou partie de ses 6 prochaines parutions pour la somme de 77 euros. Vous recevrez ces ouvrages en avant-première de leur sortie en librairie.

Si vous souhaitez vous abonner à seulement 4 ou 5 de ces ouvrages, veuillez remplir le coupon ci-dessous afin de nous indiquer les ouvrages de votre choix.

Pour l’étranger (tous continents), les tarifs sont identiques (les frais de port sont compris).

Ce soutien est indispensable afin de pérenniser notre activité éditoriale. N’hésitez pas à faire suivre notre appel à vos ami.es, camarades et contacts qui pourraient être intéressés. 

S’abonner, c’est nous soutenir !

77 euros pour les 6 ouvrages de l’abonnement

67 euros pour 5 ouvrages au choix

54 euros pour 4 ouvrages au choix

(frais de port compris)

L’abonnement peut comprendre

  • Parution le 30 avril 2021

Robert Kurz & Ernst Lohoff Le Fétiche de la lutte des classes. Thèses pour une démythologisation du marxisme, suivi de l’appendice : Le Manifeste du parti communiste au prisme du double Marx.

  • Parution le 25 juin 2021

Fabio Pitta Le Brésil dans la crise du capital au XXIe siècle. Bulle des matières premières, capital fictif et critique de la valeur-dissociation.

  • Parution le 27 août 2021

Sandrine Aumercier, Travail mort, travail vivant : le mur énergétique du capital.

  • Parution le 27 août 2021

Benoît Bohy-Bunel, Contre Lordon. Anticapitalisme tronqué et spinozisme chez Frédéric Lordon.

  • Parution le 15 octobre 2021

Jaggernaut n° 4 – Règne de la valeur et destruction du monde.

  • Parution le 26 novembre 2021

Anselm Jappe, Sous le soleil noir du capital. Chroniques d’une ère de ténèbres.

Présentations

Robert Kurz & Ernst Lohoff

Le Fétiche de la lutte des classes

Thèses pour une démythologisation du marxisme

Suivi de Le Manifeste du parti communiste au prisme du double

Robert Kurz

Collection Au cœur des ténèbres

110 pages – Format Poche

Traduit de l’allemand par Wolfgang Kukulies

Aucun principe du marxisme ne semble plus fondamental que la division de la société en classes sociales. La classe, l’intérêt de classe, la lutte des classes, l’histoire de la lutte des classes semblent constituer l’alpha et l’oméga de la théorie marxiste. Pourtant, l’œuvre principale de Marx ne s’intitule pas « La Classe » et ne commence pas par cette catégorie, mais plutôt par celles de la marchandise et de la forme-valeur. Et si Le Capital s’achève bien par la déduction systématique des classes, cette position révèle que les classes sont en fin de compte une catégorie secondaire et dérivée dans le riche appareillage théorique du Marx de la maturité : les classes sociales ont en fait un lien étroit avec la théorie du fétichisme de la marchandise. Or, quelles que soient ses variantes, le marxisme traditionnel a mis sens dessus dessous cette relation entre les catégories de base du capitalisme et leurs enveloppes sociologiques. Les classes ont été prises à tort pour des sujets dépourvus d’aprioris sociaux et semblaient alors subsumer l’ensemble des catégories reproductives du capital sous la raison dernière d’une subjectivité sociologique.

Dans un texte incisif et fondateur pour le renouveau de la gauche anticapitaliste, Robert Kurz et Ernst Lohoff prennent le parti de remettre sur pieds l’étincelante critique marxienne de l’économie politique dans son rapport aux classes sociales, à partir d’un commentaire précis de l’œuvre de la maturité de Marx, et ce, par-delà son travestissement en un sociologisme superficiel affirmatif et une métaphysique du sujet prolétarien révolutionnaire.

Robert Kurz (1943-2012) et Ernst Lohoff (1960-), qui ont longtemps fait partie ensemble du groupe Krisis, sont parmi les principaux théoriciens de la « critique de la valeur » et de la « critique de la valeur-dissociation », des courants internationaux élaborant une critique radicale du capitalisme fondée sur une relecture novatrice de Marx, à contre-courant du marxisme traditionnel.

Fabio Pitta

Le Brésil dans la crise du capital au XXIe siècle.

Bulle des matières premières, capital fictif et critique de la valeur-dissociation

Préface de Roswitha Scholz

Collection Palim Psao

250 pages – Format 14 x 20.5

Traduit du brésilien par Pedro Cunha, Philippe Lena et Natalia Tintoré

Si le début du XXIe siècle a souvent été célébré comme celui de l’émergence de nouvelles puissances et du glissement du centre du capitalisme mondial vers l’Asie, vingt ans après, nombreux de ces « pays émergents » n’émergent plus. La croissance de l’économie brésilienne dans les années 2000 et son effondrement durant la décennie suivante se sont révélés liées à une économie de bulles financières, conformément aux caractéristiques du processus global de crise du capitalisme contemporain. Après l’éclatement de la bulle des matières premières, le Brésil a commencé à afficher une dette publique et privée élevée, un chômage de masse, des faillites en cascade et a subi un coup d’État avec l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Processus qui a invariablement aggravé le harcèlement des femmes, des noirs, des indigènes et des petits producteurs ruraux.

« Le Brésil et sa crise au XXIe siècle » analyse les causes et les conséquences générales de cette période, de l’émergence des classes moyennes qui ont conduit Lula et le Parti des travailleurs au pouvoir, jusqu’à l’adhésion de ces mêmes classes moyennes au fascisme de Jair Bolsonaro. Il rend d’autant plus explicite la nécessité d’une critique radicale du capitalisme comme patriarcat producteur de marchandises et celle de le dépasser.

Fabio Pitta Teixeira est un géographe brésilien (université de Sao Paulo) lié à l’école de géographie au Brésil qui depuis plusieurs décennies s’inscrit dans le courant allemand de la critique de la valeur-dissociation. Il mène depuis plusieurs années des recherches sur la crise économique brésilienne et sa relation avec la bulle mondiale des matières premières. Sa thèse de géographie « Les transformations de la reproduction fictive du capital dans l’agro-industrie de la canne à sucre à São Paulo : de Proálcool à la crise de 2008 », portait sur la relation entre le capital financier, la crise contemporaine du capitalisme et l’agro-industrie brésilienne de la canne à sucre au XXIe siècle. Auteur de nombreux articles universitaires, il collabore également à la revue allemande Exit ! 

Sandrine Aumercier

Travail mort, travail vivant : le mur énergétique du capital 

Contribution au problème des critères du dépassement du capitalisme du point de vue de la critique des technologies

Collection Au cœur des ténèbres

200 pages – Format Poche

La thèse, jamais démentie par le marxisme traditionnel, de la réappropriation des moyens de production par les forces productives, est reprise jusque chez certains auteurs de la critique de la valeur. De son côté, la critique anti-industrielle et celle des technologies se bornent le plus souvent à un état des lieux pessimiste, incapables de fournir une explication convaincante du mouvement autoréférentiel de la technologie sous le capitalisme. Or l’examen du discours énergétique – omniprésent depuis les débuts de la révolution industrielle – impose de réviser la défiance mutuelle qu’entretiennent ces deux traditions critiques. Le capitalisme est en effet le premier régime de l’histoire à acheminer le monde vers un gouffre énergétique qu’il a lui-même enclenché et qu’il perfectionne en intégrant, de façon toujours plus pointue, la contrainte d’efficience énergétique à son axiome initial de valorisation.

Une conception substantialiste de la valeur – telle que développée par Karl Marx et aiguisée par Robert Kurz – permet d’en expliciter la dynamique. L’invention du « travail » – soit cette nouvelle forme de rapport social qui réduit tout processus de production à une dépense d’énergie socialement égalisée – escamote la création de valeur propre au seul travail vivant. Le thème de l’émancipation par la réappropriation des technologies du capitalisme ignore l’analyse par Marx du rapport de composition organique qui lie intrinsèquement le travail mort au travail vivant. La crise énergétique et ses retombées écologiques constituent en ce sens le mur externe du métabolisme capitaliste, l’autre mur étant la création d’une humanité superflue. L’abolition du travail ne peut donc que signifier aussi la fin des technologies qui en ont indissociablement accompagné le développement, sous peine de réitérer une énième critique tronquée du capitalisme.

Seule une exigence d’émancipation portée jusqu’à cette pointe pourrait à la fois cesser de consumer sans limites le monde matériel et offrir les bases sociales d’une autonomie retrouvée des techniques et des activités de production.

Sandrine Aumercier a étudié la philosophie et la psychologie à Paris. Elle est psychanalyste à Berlin, membre de la Psychoanalytische Bibliothek Berlin et cofondatrice de la revue allemande Junktim. Membre du collectif d’édition Crise & Critique, ses recherches portent notamment sur l’histoire de la psychanalyse, la psychologie collective, la technologie et le courant de la critique de la valeur-dissociation.

Benoît Bohy-Bunel

Contre Lordon

Anticapitalisme tronqué et spinozisme dans l’œuvre de Frédéric Lordon

Collection Au cœur des ténèbres

220 pages – Format Poche

On présente généralement Frédéric Lordon comme l’auteur d’une avancée théorique majeure pour refonder une gauche conséquente. Nous disposerions grâce à lui de moyens renouvelés d’interpréter le monde néolibéral et d’une stratégie politique pour en finir avec l’aménagement social-démocrate du capitalisme. Tel n’est pas l’avis de Benoît Bohy-Bunel qui, loin de tenir son œuvre pour la critique politique radicale qu’elle prétend être, la réfute ici sans appel, n’y voyant rien de plus qu’un anticapitalisme tronqué qui convient aux idéologies de crise populistes : une énième naturalisation de la politique et de l’Économie. De quoi Lordon est-il le nom ? Le drapeau en berne d’une réaction altercapitaliste à la crise, qui tente de réguler une nouvelle fois l’Économie et la politique de façon « plus humaine », grâce à un spinozisme se mettant au service d’un productivisme ontologique.

En guise de réponse franche et directe aux livres Vivre sans ? Institutions, police, argent… et Figures du communisme de F. Lordon, Benoît Bohy-Bunel invite ici au dialogue critique. Se donnant pour ambition de donner un panorama complet et critique des principales thèses d’un auteur à l’œuvre prolifique, Contre Lordon en propose pour la première fois une critique philosophique fine, argumentée, non caricaturale et systématique, tant sur le plan de ses présupposés erronés que sur celui de ses perspectives politiques. Il en appelle par là même à un renouveau de la lutte contre le capitalisme sur de tout autres fondements théoriques, présentant le « Marx ésotérique » comme la seule alternative porteuse. 

Benoît Bohy-Bunel est philosophe. Il est l’auteur de Symptômes contemporains du capitalisme spectaculaire. Actualités inactuelles (L’Harmattan).

Revue Jaggernaut n° 4. Crise & critique de la société capitaliste-patriarcale

Règne de la valeur et destruction du monde 

Suivi de Critiquer Raoul Vaneigem

Textes de Anselm Jappe, Robert Kurz, Claus Peter Ortlieb, Clémence Berthier, Luis Andrés Bredlow, Clément Homs, Nuno Machado, Daniel Cunha, Benoît Bohy-Bunel, Norbert Trenkle, Alastair Hemmens.

290 pages - revue.

La crise écologique et l’épuisement des ressources naturelles ne sont pas des aspects accessoires du mode de production capitaliste et ne peuvent pas être évités en établissant un capitalisme plus « sage », modéré, vert, durable ou circulaire. Il ne paraît pas possible aujourd’hui de comprendre la crise écologique, en tant qu’imbrication entre l’évolution technologique et le capitalisme, si l’on ne tient pas compte des contraintes pseudo-objectives qui dérivent de la valorisation de la valeur et qui poussent à consommer la matière concrète du monde pour satisfaire les exigences abstraites de la forme-marchande.

Table des matières

DOSSIER

  • Robert Kurz Nature en ruines
  • Nuno Machado La limite écologique du capitalisme : Forme-valeur et destruction accélérée de la nature à la lumière des théories de Karl Marx et Moishe Postone
  • Clément Homs Capitalocène et forces destructrices. A propos de l’industrie, des technologies et de l’origine de la destruction du monde écologique
  • Daniel Cunha L’ascension des automates voraces. La révolution industrielle en tant qu'imposition historique mondiale du travail abstrait et de l'extractivisme féralisé
  • Clémence Bertier Domination de la nature et féminité. À propos d’un ouvrage d’Elvira Scheich
  • Claus Peter Ortlieb Objectivisme inconscient. Aspects d’une critique des sciences mathématiques de la nature
  • Norbert Trenkle  Permis pour tuer le climat. Pourquoi la croyance en la taxe sur le CO2 est illusoire et pourquoi il ne peut y avoir d’« économie de marché écologique » ?

VARIA

  • Luis Andrés Bredlow La contradiction et le sacré
  • Anselm Jappe Critique de la valeur et anthropologie culturelle, entre fétichisme et logique du sacré
  • Benoît Bohy-Bunel Une critique critiquable. À propos de Jacques Bidet sur Moishe Postone
  • Norbert Trenkle Les chimères de Monsieur Alain de Benoist. Commentaires sur la tentative d’appropriation de la critique de la valeur par la droite

VERSUS

  • Alastair Hemmens Critiquer Raoul Vaneigem. La subjectivité radicale dans l’Internationale situationniste prise en compte dans ses aspects psychologiques, économiques, politiques, sexuels et, en particulier, philosophiques

Anselm Jappe

Sous le soleil noir du capital

Chroniques d’une ère de ténèbres

Collection Palim Psao

250 p.

Le capitalisme, ce n’est pas seulement « les capitalistes ». C’est surtout le capital, la logique du capital, en tant que totalité sociale, ensemble des relations qui structurent la vie moderne. Il doit donc aussi être analysé et combattu dans sa totalité.

La critique de la valeur élabore ce propos depuis trente ans. Les essais, généralement brefs, réunis dans ce livre, examinent des thèmes qui, quoiqu’apparemment disparates, relèvent d’une même critique radicale du capital : la littérature, le mythe du bandit, la simplicité volontaire, le culte de Sade, les musées et le système de l’art contemporain, l’architecture, l’anticapitalisme tronqué, le romantisme révolutionnaire, et l’importance de William Morris. C’est l’occasion pour Anselm Jappe de reprendre et préciser les fondements de la critique de la valeur et ses présupposés, comme les concepts d’aliénation, de réification et de fétichisme.

Le présent volume réunit les récents travaux de recherche menés par Anselm Jappe. Revus et enrichis, ils constituent à la fois une première approche de la critique de la valeur-dissociation et son application à différents objets.

Théoricien de la critique de la valeur-dissociation et spécialiste de Guy Debord, Anselm Jappe a notamment publié : Guy Debord (1993, réédition La Découverte 2017), Les Aventures de la marchandise (2003, réédition La Découverte 2017), L’Avant-garde inacceptable. Réflexions sur Guy Debord (2004), Crédit à mort (Lignes, 2011) La Société autophage. Capitalisme, démesure et autodestruction (La Découverte, 2017), Béton, arme de construction massive du capitalisme (L’Échappée, 2020).  

Pour souscrire à l’abonnement ou à une partie de celui-ci, voir le coupon dans le fichier joint ci-dessous. Vous pouvez joindre votre règlement par chèque à l’ordre de l’association Crise et Critique ou par versement bancaire (voir indications ci-dessous), en nous indiquant par voie postale ou par courriel :

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Tag(s) : #Parutions & Bibliographie
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