Saturday night valeur
Samedi 11 mai
à L'itinéraire-Bis
22 rue de Périole,
Toulouse
soirée en soutien aux éditions Crise & Critique
19h30
Présentation et lancement du n°1 de la revue
Crise et critique de la société capitaliste-patriarcale
qui paraît aux éditions Crise & Critique ce mois-ci
Il n'est pas besoin d'être un « anti-système » féroce pour faire admettre à presque chacun que le monde va très mal. Il suffit de lire un journal bourgeois de qualité moyenne pour s'en convaincre chaque jour. Et, de ce point de vue, il ne serait donc pas nécessaire de fonder une nouvelle revue pour diffuser la mauvaise nouvelle.
En revanche, quant à identifier les causes des malheurs en cours, c'est tout autre chose ! Le sujet contemporain se trouve face à une myriade de tentatives d'explication, dont le point commun principal est de ne pas avoir de point commun et de se fragmenter dans une mer d'explications partielles.
Ce qui manque, et qui manque cruellement, c'est la théorie, des efforts cohérents pour comprendre la réalité à travers une théorie. Dans une société habituée depuis longtemps à l'acceptation passive de tous, où les seules forces organisées sont celles qui veulent la poursuite du capitalisme et du spectacle, il est évident que ce que nous devons accomplir aujourd'hui est la critique impitoyable de tout ce qui existe.
Se voulant une passerelle entre les mondes germanophone, lusophone et francophone, Jaggernaut constitue la première revue en langue française liée aux courants internationaux de la « critique de la valeur » et de la « critique de la valeur-dissociation ». Inspirée par Marx mais sans s'y limiter, la critique de la valeur-dissociation procède d'une critique radicale du travail et de l'argent, de la marchandise et de la valeur marchande, de l'Etat et du patriarcat, du sujet moderne et des idéologies de crise.
voir la présentation du numéro
20h :
CAPITALISME ET RAPPORTS DE GENRE
Critique du patriarcat producteur de marchandises.
Conférence-débat avec Johannes Vogele et Benoît Bohy-Bunel
Johannes et Benoît présenteront le texte de Roswitha Scholz Le patriarcat producteur de marchandises. Thèses sur « capitalisme et rapport de genre » paru ce printemps dans le n°1 de la revue Jaggernaut. Roswitha Scholz y réexpose la théorie critique de la valeur-dissociation qui a été autant un élargissement qu'une mise en question fondamentale de la critique de la valeur « traditionnelle ». Roswitha Scholz rejette aussi bien les visions féministes déconstructivistes partant de l'idée d'une « production culturelle de la masculinité et de la féminité » avant toute distribution sexuée des activités, que la démarche marxiste traditionnelle qui part de l'idée que des significations culturelles secondaires se seraient greffées sur une préalable division sexuée du travail. « Au contraire, les facteurs matériels, culturels-symboliques et socio-psychologiques doivent être positionnés sur un même plan de pertinence », et sont à saisir de façon dialectique. Le travail abstrait et les activités domestiques se conditionnent mutuellement et l’un ne peut pas être déduit de l’autre. La théorie de la valeur-dissociation se défend de procéder selon la logique de l'identité qui a tendance à tout subsumer sous un seul principe. Qu'il s'agisse des différentes sphères, formes de domination mais aussi régions et cultures de la société capitaliste mondialisée, il est toujours nécessaire de donner leur place aux différences sans les absolutiser à leur tour. En outre elle révise aussi les travaux critiques dont elle se réclame en partie : d'un côté la théorie critique (surtout d'Adorno) et la critique de la valeur. Une nouvelle critique radicale doit contenir aussi bien un méta-concept de la modernité que tenir compte des changements fondamentaux survenus depuis les années 90 (depuis la chute du mur).
21h.
CONCERT
CHANSON MÉTÈQUE
avec le groupe IOANES & ALESSIO,
des gueux de passage vont "aller voir la nuit, comment le ciel s'allume"
Chanson métèque, chansons à braver les frontières, ces balafres au visage du monde. Sans origine contrôlée et à l'issu incertaine. C'est en version intimiste, tout près, quasiment autour de la tablée à laquelle un rhapsode en exil chantonne avec la babouchka, l'anarchiste déguste un vin insoupçonnable avec le berger transhumant et un brigand en cavale claque le grisbi avec une amazone, car pas assez n'est pas de trop. Odomo, le poète de Gafsa, a le blues et se balkanise en rêvant. Des gueux de passage vont "aller voir la nuit, comment le ciel s'allume".
Alessio : violon
Ioanes : guitare et chant
facebook.com/ioanes.alessio
Prochain titre des éditions Crise & Critique à paraître le 14 juin :