De la société marchande au narcissisme
Conférence-débat avec Anselm Jappe
Vendredi 1 mars
10h-12h
Auditoire de l’Ecole de recherche graphique (ERG)
87, rue du Page 1060 Bruxelles
Qu’est-ce qui préoccupe le plus : les « fins du mois » ou la « fin du monde » ? Entre crises économiques et crises écologiques, entre pesticides et nouvelles formes de pauvreté le sujet contemporain ne sait plus où donner de la tête. Le développement conjoint du capitalisme et des technologies nous a amené à un point où les individus et les sociétés se voient forcés de réagir, autant pour survivre que pour vivre. Mais qu’est-ce qu’on conteste alors ? Le pouvoir des banques, ou le néolibéralisme, ou plutôt le capitalisme tout court, basé sur le travail et l’argent, la valeur marchande et l’Etat ? Et qui s’y oppose ? Est-ce qu’il y a une opposition frontale entre les « dominants » et les « dominés », ou est-ce qu’il faut aussi se libérer de l’emprise de la société marchande sur les âmes et les corps de tous les individus? Peut-on dire que cette société est en train de s’autodétruire, de s’auto-dévorer ? Est-ce qu’on peut parler d’une crise de la « forme-sujet » marchande et qui s’exprime, entre outre, dans le narcissisme ambiant ?
Cette conférence aura lieu dans le cadre du cours d’atelier pluridisciplinaire de narration Bac3 à l'ERG et en collaboration avec le cinéma NOVA
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Le 01/03 à 20h au cinéma NOVA, sera projeté le film L'USINE DE RIEN
un débat suivra en compagnie d’Anselm Jappe.
Anselm Jappe (1962) a grandi en Allemagne et a fait des études de philosophie en Italie et en France. Il est l’auteur de Guy Debord (Denoel 2001), Les Aventures de la marchandise. Pour une critique de la valeur (Denoel 2003, nouvelle édition en poche chez La Découverte, 2017), L’Avant-garde inacceptable. Réflexions sur Guy Debord (Lignes, 2004), Crédit à mort (Lignes 2011), La Société autophage (La Découverte, 2017). Il enseigne actuellement l’esthétique à l’école d’art de Sassari (Italie). Il donne régulièrement des conférences dans des universités européennes, latino-américaines et canadiennes. Il s’occupe notamment de l’histoire des avant-gardes artistiques (avec une attention particulière pour le mouvement situationniste) et des liens entre esthétique et politique, ainsi que des développements du capitalisme contemporain. Il a contribué à l’élaboration de la « critique de la valeur » à travers les revues allemandes Krisis et Exit ! et des traductions. Il participe aujourd'hui au collectif de la revue Jaggernaut. Crise et critique de la société capitaliste-patriarcale (éditions Crise & Critique, mai 2019)