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Contre le travail, contre le capital

Quelques points essentiels de la critique de la valeur

à partir du livre de Robert Kurz,

Impérialisme d'exclusion et état d'exception

(éditions Divergences, 2018)

avec Clément Homs

Mardi 19 février 

Amphi, Faculté de lettres de Pau

18h30

Dans le cadre de la 12ème éditions des Journées libertaires du 18 au 22 février à Pau

   A travers cette présentation d'Impérialisme d'exclusion et état d'exception, Clément Homs vient nous présenter certains points de la critique de la valeur qui propose une analyse du capitalisme et de sa logique marchande à travers une relecture de Marx.

 *

 Le capitalisme ne se réduit pas au néo-libéralisme, à la finance ou à la domination d'une classe sur une autre à l'intérieur d'une ontologie du travail qui ne serait jamais remise en cause. Inspirée par Marx mais sans s’y limiter, la critique de la valeur entend actualiser et reprendre sur ses fondements, la critique marxienne de l'économie politique en procédant à une critique radicale du travail et de l’argent, de la marchandise et de la valeur marchande, de l’Etat et du patriarcat producteur de marchandises, du sujet moderne et des idéologies de crise, en recentrant la saisie de la société capitaliste au travers du concept de fétichisme réel. Le rapport-capital constituant un « sujet automate » (Marx) dont les individus et les classes ne seront dans le monde réellement à l'envers du capital, que les porteurs vivants et les instances d'exécution de sa fin en soi absurde, tautologique et destructrice. Thème que l'ensemble du marxisme traditionnel a naturalisé et délaissé, raccourcissant aujourd'hui encore l'opposition à la monstruosité croissante de ce monde, aux différentes variantes d'un anticapitalisme tronqué qui fait aujourd'hui obstacle à la possibilité même de l'émancipation.

Après le krach de 2008, après les plans de sauvetage mais aussi les banqueroutes étatiques et les flux de réfugiés jetés sur les routes d’une odyssée désespérée, il devient de plus en plus évident, dans les centres du capitalisme comme dans ses périphéries effondrées, que ce dernier se disloque. Alors que l’humanité se défait toujours en un océan d’une extrême pauvreté où flottent les derniers îlots d’une richesse obscène, on voit se répandre, et pas seulement dans l’Europe de l’ouest, une terreur faite d’exclusion, de démarcation et de verrouillage des frontières. L’impérialisme de crise du XXIe siècle n’a définitivement plus les formes qu’il avait au XIXe siècle. À coups d’interventions militaires, de forces spéciales, de drones et d’encampements des masses de réfugiés, il n’est plus un impérialisme d’inclusion, mais vise bel et bien l’exclusion. En se confrontant de manière critique à Carl Schmitt et Giorgio Agamben, Robert Kurz montre avec force qu’en ce début de XXIe siècle le système producteur de marchandises en crise apparaît désormais à visage découvert, comme un état d’exception mondial et permanent, qui a déjà tous les traits de la nouvelle barbarie qui vient.

*

Journées libertaires à Pau

Après un premier colloque pour la commémoration du centenaire du congrès anarchiste d'Amsterdam de 1907 qui s'est déroulée en décembre 2007, chaque année, la section étudiante de la CNT‐AIT organise des journées libertaires qui proposent d'aborder un thème particulier sous l'angle libertaire au travers de conférences, concerts, expositions, films… et en faisant appel à des personnalités extérieures.

http://journeeslibertairespau.blogspot.com/

VOIR LE SOMMAIRE DE L'OUVRAGE 

 

 

Tag(s) : #Agenda
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