Samedi 7 avril, 18h30
Librairie Publico, 145 rue Amelot, 75011 Paris
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SOMMAIRE
Préface d’Anselm Jappe
Chapitre 1. L’impérialisme d’exclusion
1.1 Apartheid impérial
1.2 Un monde rempli de réfugiés
1.3 Impérialisme d’exclusion : murs et couloirs de la mort à la mode libérale
Chapitre 2. L’état d’exception mondial
2.1 La logique de l’état d’exception
2.2 Eléments pour une histoire de l’état d’exception
2.3 L’état d’exception permanent
Chapitre 3. « Vie sans valeur ». Le capitalisme comme état d’exception coagulé et l’économie politique de la « vie nue »
3.1 Vie nue et volonté brisée : l’état d’exception comme nomos caché de l’ère moderne
3.2 Les maisons de l’horreur de l’économie d’entreprise : le capitalisme comme état d’exception coagulé
3.3 La fluidification de l’état d’exception comme fluidification de la souveraineté
3.4 Embourgeoisement désembourgeoisant et condition bourgeoise de misère
3.5 Juifs et autres « superflus » : la structure de l’exclusion incluante
Après le krach de 2008, après les plans de sauvetage mais aussi les banqueroutes étatiques et les flux de réfugiés jetés sur les routes d’une odyssée désespérée, il devient de plus en plus évident, dans les centres du capitalisme comme dans ses périphéries effondrées, que celui-ci est en train de se disloquer. Alors que l’humanité se défait toujours plus en un océan d’une extrême pauvreté où flottent les derniers îlots d’une richesse obscène, on voit se répandre, et pas seulement dans l’Europe de l’ouest, une terreur faite d’exclusion, de démarcation et de verrouillage des frontières. L’impérialisme de crise du XXIe siècle n’a définitivement plus les formes qu’il avait au XIXe siècle. A coups d’interventions militaires, de forces spéciales, de drones et d’encampements des masses de réfugiés qui frappent aux portes de la Triade, il n’est plus un impérialisme d’inclusion, mais vise bel et bien l’exclusion.
En se confrontant de manière critique à Carl Schmitt et Giorgio Agamben, Robert Kurz montre avec force qu’en ce début de XXIe siècle le système producteur de marchandises en crise apparaît désormais à visage découvert, comme un état d’exception mondial et permanent, qui a déjà tous les traits de la nouvelle barbarie qui vient.
Editions Divergences, 115 pages, 9 euros. Ouvrage traduit de l'allemand par Stéphane Besson.
L'auteur
Robert Kurz (1943-2012) est un théoricien critique allemand et le principal fondateur du courant dit de la « Wertkritik » (critique de la valeur). Il est l’auteur d’un grand nombre d’articles et d’ouvrages traduits dans plusieurs langues dont le Manifeste contre le travail (avec Norbert Trenkle et Ernst Lohoff) en 1999. La même année, il publie une grande histoire du capitalisme, Le Livre noir du capitalisme, qui fut, en dépit de ses 850 pages, un best-seller en Allemagne. Quelques-uns de ses ouvrages ont été traduits en français dont le dernier, un recueil d’articles intitulé Vies et mort du capitalisme. Chroniques de la crise, a été publié aux éditions Lignes en novembre 2011.
On peut également commander le livre depuis le site de Divergences
Sur la thématique de la critique de l'impérialisme, voir également :
Impérialisme de crise. Six thèses sur la nature des nouvelles guerres d'ordre mondial(Robert Kurz)
Plongée dans la guerre civile mondiale (Tomasz Konicz)