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Séminaire

2016/2017

Le sujet contemporain, le travail abstrait et le temps abstrait

Séminaire dirigé par Anselm Jappe au Collège international de philosophie

Adresse : Salle PrM-1.03, Lycée Henri IV, 23 rue Clovis, 75005 Paris

Début : 18h30 -> Fin : 20h30

Calendrier du séminaire  
- Lundi 3 octobre : Intervenante Olgaria Matos (professeure de philosophie à l'Université de Sao Paulo, Brésil)

- Lundi 17 octobre

- Lundi 7 novembre

- Lundi 21 novembre

- Lundi 5 décembre

- Lundi 12 décembre

- Lundi 9 janvier 2017

- Lundi 23 janvier 2017

Attention !

Le séminaire se déroulant au Lycée Henri IV, une inscription préalable est nécessaire pour chaque séance de séminaire. Les inscriptions sont ouvertes deux jours avant la date de la séance concernée et sont closes le matin de celle-ci à 10h dans la limite des places disponibles. Les inscriptions sont à faire en suivant ce lien

Présentation

Le travail abstrait, ou « côté abstrait du travail » (Marx), comme forme sociale, consiste dans la réduction des différents travaux humains à leur seule quantité, mesurée en temps. Ce temps est tout aussi abstrait et vide de contenu que le travail qu’il mesure.

Le temps mathématique et abstrait s’est diffusé à partir de la fin du Moyen Âge, en s’opposant aux formes précédentes de temporalité. Le temps abstrait est devenu la norme du travail entre le XIVe et le XVIIIe siècle. C’est le temps qui compte, non ce qu’on fait dans ce temps. Les objets et les personnes tirent leur « valeur » exclusivement de la quantité de temps de travail qu’ils représentent. La différence entre temps abstrait et temps concret mène à la dichotomie entre richesse concrète et richesse abstraite (donnée par le seul temps abstrait accumulé).

La diminution du temps de travail nécessaire pour chaque marchandise produite comporte-t-elle une redéfinition de la valeur et de l’heure de travail, ou conduit-elle à une « désubstantialisation » de la valeur conduisant à la crise du capitalisme ? Quel est le rapport entre le temps social, le temps individuel et le temps de groupes humains particuliers (sociaux, culturels, ethniques, religieux), et quels conflits peuvent en naître ? Existe-t-il un antagonisme entre les différentes temporalités à l’intérieur de la sphère capitaliste (gagner du temps dans la production versus perdre du temps dans la sphère « affective », domestique – une distribution des tâches qui est souvent liée au gender) ?

Quels sont les effets du temps abstrait sur nos vies quotidiennes ? Le thème de l’accélération constitue-t-il le lien entre l’analyse théorique et les conséquences immédiates du temps abstrait ? Peut-on parler d’une radicalisation du conflit entre les besoins du vivant et ce qu’impose la valorisation abstraite ?

L’arrière-plan théorique du séminaire est constitué par la « critique de la valeur », un courant de critique sociale basée sur une relecture originelle de l’œuvre de Marx. Elle fut élaborée notamment par Robert Kurz en Allemagne et Moishe Postone aux États-Unis.

On retrouvera les enregistrements des précédents séminaires d'Anselm Jappe à l'EHESS et au Collège international de philosophie ici

A lire sur ce site et ailleurs : 

- Où sont les freins ? Sur l'accélération de l'accélération du temps social. Recension critique d'un livre d'Harmut Rosa (Anselm Jappe). 

- Chapitre V sur le « temps abstrait » et chapitre VIII « La dialectique du travail et du temps » du livre de Moishe Postone, Temps, travail et domination sociale. Une réinterprétation de la théorie critique de Marx (Mille et une nuits, 2009). 

- Kurz, Robert, « Die Diktatur der abstrakten Zeit. Arbeit als Verhaltensstörung der Moderne » In: Robert Kurz, Ernst Lohoff, Norbert Trenkle (Hrsg.) : Feierabend! Elf Attacken gegen die Arbeit, Konkret Literatur Verlag, 1999.

- Kurz, Robert, « Die Substanz des Kapitals. Abstrakte Arbeit als gesellschaftliche Realmetaphysik und die absolute innere Schranke der Verwertung », Exit!, n°1, 2004. 

- Eske Bockelmann, Im Takt des Geldes. Zur Genese der Modernen Denken [Le rythme de l’argent. La genèse de la pensée moderne], zu Klampen, Springe 2004.

- Une recension de ce livre de Bockelmann par Claus Peter Ortlieb, « Le rythme de l’absolu » http://www.exit-online.org/link.php?tabelle=autoren&posnr=197

- Eske Bockelmann, « Synthesis am Geld : Natur der Neuzeit. Eine Antwort auf Sohn-Rethels Frage nach dem Zusammenhang von Warenform und Denkform » [La synthèse de l’argent : la nature des temps modernes. Une réponse à la question de Sohn-Rethel sur le rapport de la forme marchandise et de la forme de pensée], in revue Exit !, n°5, 2008.

- Eske Bockelmann, « Abschaffung des Geldes » [L’abolition de l’argent], in Streifzüge 36/2006 : http://www.streifzuege.org/2006/abschaffung-des-geldes (la traduction en anglais est disponible sur internet)

- David Landes, L'heure qu'il est. Les horloges, la mesure du temps et la formation du monde moderne, Gallimard, 1987.

Tag(s) : #Rencontres autour de la critique de la valeur
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