Herman J. Schuurman
Le Travail est un crime
(1924)
suivi de :
Le groupe De Moker. La jeunesse rebelle dans le mouvement libertaire hollandais des années folles
par Els van Daele
Travailler c’est collaborer à faire des bénéfices et à exploiter; c’est collaborer à la falsification, à la fourberie, à l’empoisonnement; c’est collaborer aux préparatifs de guerre; c’est collaborer à l’assassinat de toute l’humanité." Cette terrible vérité était énoncée dès 1924 par le jeune libertaire hollandais Herman Schuurman dans son pamphlet Werken is misdaad, dont nous offrons ici la première traduction. Il exprimait ainsi fidèlement les buts et les moyens du Mokergroep, regroupement informel de plusieurs centaines de jeunes rebelles qui scandalisèrent la Hollande travailleuse en faisant l'éloge du sabotage et de la grève sauvage, en appelant à brûler les écoles, en "gagnant leur vie en chantant et en volant", et auxquels Els van Daele consacre une étude inédite. Aujourd'hui que tant de patrons, bureaucrates syndicaux, politiciens et autres négriers imposent au bétail salarié de "travailler plus", sous peine de misère et d’isolement, il importe de faire vivre le souvenir de ceux qui, en un temps pas si lointain, ont mis toute leur énergie à combattre le même ignoble chantage. L’esclavage ne sera pas la liberté.
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« Si nous ne travaillons pas à l’effondrement du capitalisme, nous travaillons à l’effondrement de l’humanité ! »
« Nous ne voulons pas crever à cause du capitalisme : voilà pourquoi le capitalisme doit crever à cause de nous. »
(Herman J. Schuurman, 1924, Le travail est un crime)
Voir aussi notre rubrique Textes contre le travail
Illustration ci-dessus : Der Streik, de Robert Koehler (Hamburg 1850-1917 Milwaukee), München, 1886.